Des mécanismes du contrôle cognitif impliqués dans la crise de boulimie au développement d’une nouvelle thérapie comportementale
Auteur / Autrice : | Rémi Neveu |
Direction : | Giorgio Coricelli, Alain Nicolas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 26/03/2012 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Neurosciences et Cognition (NSCo) (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Vulnérabilité à la schizophrénie : des bases neurobiologiques à la thérapeutique |
Jury : | Président / Présidente : Rémi Gervais |
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Claes, Tao Jiang | |
Rapporteur / Rapporteuse : Janet Treasure, Fernando Fernandez Aranda |
Mots clés
Résumé
La crise de boulimie est vécue comme une perte de contrôle par les patientes atteint de boulimie (BN), d’anorexie avec crise de boulimie (ANB) et d’hyperphagie boulimique. Si ces patientes présentent effectivement des performances dégradées aux tâches neuropsychologiques évaluant les mécanismes du contrôle cognitif modulant la tendance à s’engager dans des actions sans prendre en compte leurs conséquences, la méthodologie employée ne permet pas de séparer les mécanismes propres à la crise de boulimie de ceux plus généraux du trouble. La comparaison des performances à une batterie de tâches évaluant les différents mécanismes du contrôle cognitif, de patientes BN, ANB, anorexiques restrictives avec des sujets sains en conditions alimentaire et neutre révèle que les crises de boulimie seraient liées à un contrôle cognitif perturbé par un surplus attentionnel vers les stimuli alimentaires lors de la réalisation de tâches intuitives, déséquilibrant la modulation de ce contrôle sur la tendance générale à choisir des options risquées ou immédiates explicites. En modifiant la séquence d’ingestion des aliments au cours de la crise de boulimie pour augmenter leurs compétences de contrôle faisant défaut en situation alimentaire, des patientes répondant faiblement à la thérapie comportementale et cognitive ont diminué spontanément de 44% les quantités ingérées et la moitié d’entre elles a guéri. Si ces résultats nécessitent confirmation par une étude en imagerie fonctionnelle, ils montrent l’utilité de modéliser finement les mécanismes de traitement automatique de l’information pour améliorer les thérapies actuelles