Les facteurs de succès ou d'échec des Jeunes Entreprises Innovantes françaises selon leurs modes de financement et de gouvernance
Auteur / Autrice : | Diane Saty Kouamé |
Direction : | Mireille Jaeger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 03/04/2012 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale SJPEG - Sciences Juridiques, Politiques, Economiques et de Gestion (Lorraine) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CEREFIGE - Centre Européen de Recherche en Economie Financière et Gestion des Entreprises - EA 3942 |
Jury : | Président / Présidente : Jean Lachmann |
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Nivoix | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Lambert, Marie-Pierre Mairesse |
Mots clés
Résumé
Après avoir évalué la réussite des Jeunes Entreprises Innovantes (JEI) françaises, notre recherche porte sur l'identification des facteurs de succès ou d'échec. Parmi ceux-ci, nous nous focalisons en priorité sur l'émergence de facteurs-clés liés aux modalités de financement et de gouvernance. Notre champ d'étude est circonscrit à la France métropolitaine. Notre base de données est constituée par 488 petites ou moyennes entreprises (PME), présentant de fortes similarités avec les JEI statutaires1, notamment dans la prédominance dans leurs activités de R&D hautement risquées. Leur date de création oscille entre 1996 et 1998.Dans un premier temps, nous retenons la survie comme critère de succès. Nous constatons que moins du tiers de ces sociétés ont fait faillite, que seulement six entreprises ont été rachetées par un grand groupe industriel et que plus de la moitié d'entre elles ont survécu. Dans un second temps, nous analysons l'évolution des performances économique et financière de ces dernières sociétés, deux ans après leur création et pendant six années consécutives, à partir d'une classification automatique. Cette seconde approche permet d'identifier deux groupes. De façon générale, ces entreprises ont des performances mitigées. Quand bien même la quasi-totalité des JEI simulées2 parviennent à assurer leur autonomie financière, seulement près du quart d'entre elles sont profitables. L'analyse des facteurs qui contribuent au succès de ces firmes est fondée sur une modélisation économétrique faisant essentiellement appel aux techniques de régressions logistiques binomiale et multinomiale. Les premiers résultats de cette analyse soulignent l'influence positive de la présence de salariés dans l'actionnariat des entreprises, à l'exception de celles recevant des fonds de capital-risque. Ils démontrent également l'impact positif d'un fort taux d'endettement initial de la société. Les seconds résultats sont plus controversés : notre étude démontre que les exonérations de cotisations sociales3, bien que décriées dans le débat public,sont un facteur déterminant de la réussite de JEI étudiées. [...] Cependant, ces résultats ne doivent être appréciés qu'en fonction des limites de l'étude, notamment en termes de disponibilité de données. La présence d'un grand nombre de valeurs manquantes pour certains indicateurs, qui si elles étaient renseignées, pourraient améliorer l'identification et la description des JEI à succès. Une seconde limite est l'existence d'un biais de sélection puisque l'identification des firmes à succès, selon le critère de performance, ne porte que sur le groupe des JEI simulées qui ont survécu. Autre facteur aggravant, la période de notre analyse couvre la crise des NTIC (Nouvelles Technologies de l'Information et de laCommunication) survenue en 2001 ; ce qui peut biaiser les résultats dans un sens défavorable à leur succès. Enfin, la dernière limite porte sur l'extension des résultats trouvés sur les JEI simulées aux JEI actuelles4. Les premières n'ont pas bénéficié d'une réglementation fiscale et sociale aussi favorable que le dispositif JEI des secondes. Dans cette perspective, il faut considérer cette étude comme une première étape vers une meilleure connaissance dans l'évaluation du succès des JEI françaises et dans l'identification des facteurs de réussite. [...]