Thèse soutenue

Exploration, exploitation et management de projet - Ground theory : approche pour une nouvelle conceptualisation de l'analyse et de la gestion de projet : deux études de cas dans l'administration publique
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Petko Atanasov
Direction : Jean-Charles Mathé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Limoges

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Selon Standish Group ("CHAOS Chronicles" – 2004) le taux d'échec des projets dans les différentes industries varie entre 61 et 92%. Pourquoi un projet peut-il échouer ?. . . L’approche historique du management de projet reposant sur une démarche normative a montré ses limites. A partir des questions d’efficacité du courant normatif de la gestion de projet, nous avons mené une revue de littérature qui nous a conduit à conclure que la discipline a besoin d’une remise à niveau épistémologique et méthodologique. La routinisation de l’interprétation du courant normatif a tendance à obscurcir la déontologie de la discipline. Ainsi, à travers notre première étude, mobilisant la théorie enracinéé, nous avons souhaité dépasser cette vision instrumentaliste. Partis d’une constatation sur les limites des courants de management de projet, nous avons été amenés à analyser un vrai projet (la mission de tramway de Bordeaux) et avons découvert l’importance de la dualité pour un projet, construite sur les dimensions du structurel. La recherche menée auprès de la mission du tramway nous a en effet permis de mettre en évidence l’importance d’une approche basée sur le processus de la structuration. Nous avons ainsi vu émerger deux pôles évoluant conjointement : la structure et l’acteur. Ainsi nous avons pu, par le biais de la démarche enracinée, distinguer quelques théories qui potentiellement peuvent apporter des options supplémentaires dans l’exploration, l’exploitation et le management du projet: la théorie des conventions ; la théorie néo-institutionnelle et la théorie de la structuration. La théorie néo-institutionnelle se réfère principalement à la structure, la théorie des conventions plutôt à l’acteur. Or, la gestion de projet représente la gestion d’une structure particulière qui est soumise aux contraintes contextuelles (le temps et l’espace). Notre choix final s’est donc porté sur la théorie de la structuration plus adaptée à l’étude du anagement du projet avec ses conséquences contraignantes et habilitantes. Nous nous sommes ensuite focalisés sur l’applicabilité de la théorie de la structuration dans une situation concrète du management du projet. Notre objectif était de proposer une démarche structuraliste tout en valorisant l’utilisation d’un raisonnement abductif. Ainsi nous sommes repartis sur le terrain (Service Visa Paie de l’Agence comptable de l’Université Victor Segalen Bordeaux 2) pour créer (et observer) un démarche de recherche-action s’inscrivait dans une mission scientifique dissimulée pour des raisons d’objectivité dans laquelle notre rôle Par ce travail, nous confortons notre idée que l’approche classique (normative) du management de projet restreint l’analyse à des paramètres qui ne tiennent pas compte du contexte dans lequel le projet évolue. Nous penchons vers un management de bon sens qu’il fait appel à la notion de réflexivité des acteurs telle qu’évoquée par Anthony Giddens dans la théorie de la structuration. Cela correspond aux facultés des acteurs de se positionner dans un contexte et agir selon leurs connaissances et compétences, et pas forcement selon les objectifs décidés. Dans le cas de la gestion de projet ceci devient un élément crucial