L'iconographie de sainte Elisabeth de Hongrie : saints dynastiques et images exemplaires (XIIIe-XVe siècle)
Auteur / Autrice : | Audrey Ségard |
Direction : | Christian Heck |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire/civilisations : mondes anciens |
Date : | Soutenance le 26/11/2012 |
Etablissement(s) : | Lille 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Christian Heck, Barbara Baert, Étienne Anheim, François Boespflug |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’Europe du XIIIe siècle connaît un profond bouleversement avec notamment l’épanouissement de la spiritualité évangélique liée à l’essor des ordres mendiants, qui s’accompagne d’une nouvelle forme de sainteté. Apparaissent de nouveaux saints, qui peuvent être de sexe féminin, laïcs et d’origine princière telle sainte Elisabeth de Hongrie (1207-1231). Fille du roi de Hongrie et épouse du landgrave de Thuringe, elle mène une vie exemplaire, reflétant les aspirations des ordres mendiants, axées sur la pauvreté et l’amour du prochain. Canonisée en 1235, sa commémoration se fait essentiellement par ses Vies, ses reliques et les prières. Mais c’est par l’intermédiaire des images, aux supports divers, que le culte de cette sainte connaît un grand développement pour devenir un des plus populaires du Moyen Age. Ces images proposent un modèle auquel les fidèles peuvent aisément s’identifier.L’analyse de ces images conduit au cœur de la politique artistique des princes des grandes dynasties d’Europe, principaux commanditaires et détenteurs d’effigies de cette sainte. Ils sont capables d’utiliser, dans une mesure jamais égalée, le culte de leurs ancêtres saints, dont celui de sainte Elisabeth, et ceci par le biais de témoignages artistiques par piété et/ou pour servir leur prestige et légitimer leur accession au trône par la gloire céleste de cette sainte.L’étude de ce cas exemplaire, fondée sur le regroupement inédit de représentations du XIIIe au début du XVIe siècle, et leur analyse, pose une question centrale pour l’histoire de la société médiévale : celle de la place de l’image dans la construction et la diffusion de la memoria mais aussi de la vie légendaire.