Les cycles iconographiques de l’Epistre Othea de Christine de Pizan, en France et dans les anciens Pays-Bas, au XVe siècle
Auteur / Autrice : | Anne-Marie Barbier |
Direction : | Christian Heck |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire/civilisations : mondes anciens |
Date : | Soutenance le 29/11/2012 |
Etablissement(s) : | Lille 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Pascale Charron, Marc Gil, Dominique Vanwijnsberghe, Étienne Hamon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'Epistre Othea est une oeuvre allégorique et didactique composée par Christine de Pizan, vers 1400. Empruntant des exemples à la mythologie classique et à la légende de Troie, l'auteur dispense des enseignements moraux aux princes et aux chevaliers, par le texte et les images conçues sous sa direction. Initialement centrée sur l'élaboration des enluminures dont elle met en lumière les aspects matériels, cette étude présente l'iconographie des vertus cardinales et de la fable de Persée et d'Andromède, en analysant les procédés visuels mis en oeuvre afin d'offrir une interprétation chrétienne des motifs inspirés par l'Antiquité. La restitution partielle d'un cycle disparu complète l'analyse de la genèse des cycles iconographiques conservés. Les cycles longs font ensuite l'objet d'une analyse qui caractérise la spécificité de chacun. Rendant compte de l'interdépendance, si souvent affirmée, entre les images et le texte, elle étudie les fonctions des enluminures dans les manuscrits BnF, fr. 606 et British Library, Harley 4431. Un troisième axe de réflexion porte sur les liens de filiation existant entre les cycles iconographiques des manuscrits tardifs et ceux qui, élaborés par Christine, leur ont servi de modèles. Une analyse iconographique comparée permet d'étudier la réception de ces modèles, mais également de déceler les innovations iconographiques issues de leur réécriture. Fondée sur un programme iconographique reflétant les valeurs chevaleresques et les idéaux politiques qui prévalent à la cour de Bourgogne, la réécriture de deux d'entre eux légitime l'action politique des ducs