La mise en tourisme de la pop culture japonaise : la légitimité culturelle par le croisement des regards exotiques
Auteur / Autrice : | Clothilde Sabre |
Direction : | Paul van der Grijp |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie |
Date : | Soutenance le 07/02/2012 |
Etablissement(s) : | Lille 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Lille ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé) |
Mots clés
Résumé
La pop culture japonaise (principalement le manga et l’animation), connaît en France un succès durable depuis plus de trente ans, et attire un public croissant, composé en partie de passionnés très investis. Par ailleurs, cette diffusion n’est pas uniquement circonscrite à la France, il s’agit aujourd’hui d’un succès mondial, avéré et reconnu depuis le début du 21ème siècle.C’est dans ce contexte que s’inscrit cette thèse, qui s’efforce de montrer comment se fait la relation entre goût pour la pop culture nippone, imaginaire du Japon et désir de voyage. Nous nous intéresserons donc aux fans devenus touristes, qui mobilisent pour ce séjour les images qu’ils ont élaborés du Japon via la familiarité entretenue avec sa pop culture. Prenant pour modèle le cadre de l’anthropologie du tourisme, cette présentation se fera en trois parties, qui correspondent aux trois temps du voyage. Tout d’abord, nous nous intéresserons à l’avant-voyage, moment où s’élabore l’imaginaire d’une destination. Nous nous pencherons ensuite sur le temps du séjour, pendant lequel les visiteurs jouent le jeu de l’immersion en superposant images préalables et expérience en situation. Enfin, nous aborderons l’après-voyage, en essayant de comprendre comment ce phénomène fait écho sur le territoire japonais, et engendre reconnaissance et légitimation des productions de pop culture, qui est alors comprise comme un témoignage de la spécificité de l’identité japonaise.Le fil conducteur de cette recherche est donc la légitimation de la pop culture, qui passe par son plébiscite en dehors de l’Archipel, dans un mouvement de reconnaissance qui entremêle regards étrangers et autochtones.