Thèse soutenue

Migration des oiseaux et changement climatique : analyse des données de migration active en France et en Europe

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Auteur / Autrice : Mikaël Jaffré
Direction : Alain LeprêtreChristophe LuczakGrégory BeaugrandFrédéric Jiguet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géosciences, Écologie, Paléontologie, Océanographie
Date : Soutenance le 17/12/2012
Etablissement(s) : Lille 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la matière, du rayonnement et de l'environnement (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Océanologie et de Géosciences (LOG)

Résumé

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Ces dernières années, de nombreuses études ont mis en évidence que le cycle de vie et le comportement des organismes sont en train de changer en réponse au réchauffement climatique. Le modèle d’étude des oiseaux apparaît être un excellent témoin de ces changements et présente l’avantage d’être particulièrement bien documenté, grâce notamment à l’existence de séries de données biologiques sur de longues périodes. Parmi ces séries, celles recueillies sur les sites de suivi de la migration active sont particulièrement appropriées pour détecter les changements phénologiques et la tendance populationnelle des oiseaux migrateurs sur le long terme, et n’ont jusque là que très peu été considérées. Au cours de cette thèse, après avoir réalisé un inventaire exhaustif des sites de suivi de la migration active en France, nous avons déterminé les critères d’exploitabilité de ces données et les méthodes adaptées à leur utilisation. En analysant ces données, il a été mis en évidence chez les migrateurs courte-distance un allongement du temps de présence sur les sites de reproduction ainsi qu’un raccourcissement des distances de migration, laissant supposer une tendance à la sédentarisation à proximité des sites de reproduction. De plus, nous avons montré que ces changements du comportement migratoire ne s’opèrent pas systématiquement de façon linéaire, progressive, mais souvent de façon abrupte, soudaine, et synchrone (e.g. circa 1995). Une telle modification est à la fois la cause et la conséquence d’une réorganisation dynamique des écosystèmes qui opère notamment au travers des réseaux trophiques, témoignant d’une réponse à grande échelle des écosystèmes face au changement climatique.