Thèse soutenue

Une approche géographique des parcs co-frontaliers entre les États-Unis et le Canada : politiques, coopérations et conflits : Les exemples des parcs nationaux de Glacier et des lacs Waterton, de Wrangell-Saint Elias et de Kluane, de North Cascades et des parcs provinciaux du lac Chilliwack et de la vallée de la Skagit

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Auteur / Autrice : Caroline Moumaneix
Direction : Éric Glon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 23/11/2012
Etablissement(s) : Lille 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Lille ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Territoires, Villes, Environnement & Société (TVES)

Résumé

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Le premier parc national, Yellowstone, est né en 1872, aux États-Unis. Le Canada s’est inspiré puis éloigné de ce modèle. Les points communs entre ces deux pays sont nombreux : la wilderness, la conquête et la maîtrise du territoire, la création des premiers parcs, emblèmes identitaires forts. La comparaison des parcs co-frontaliers entre les États-Unis et le Canada souligne leurs apports réciproques. Compte-tenu de ces éléments, on devrait constater de réelles dynamiques de coopération, une proximité dans le zonage et la politique de gestion des parcs, une place similaire réservée aux populations locales et peu de conflits de part et d’autre de la plus longue frontière pacifique du monde. Cependant, notre étude, fondée sur des entretiens menés auprès des employés et des résidents des parcs et sur l’analyse de documents officiels, révèle des divergences entre ces parcs co-frontaliers. La wilderness et la frontière internationale sont perçues différemment. La réalité de la coopération transfrontalière ne correspond pas aux discours officiels. De multiples frontières internes fragmentent les parcs et affectent leur capacité à coopérer. Ces limites révèlent l’importance des populations locales, allochtones et autochtones, des associations, inégalement prises en compte par les autorités gestionnaires. Les enclaves privées dans les parcs américains conduisent à des conflits importants entre leurs propriétaires et le National Park Service. Au Canada, les tensions internes sont plus limitées. Au travers d’une volonté commune de protection de la wilderness, les parcs co-frontaliers affichent une coopération inégale et des fragmentations internes qui esquissent des régions bordières donnant une autre dimension à la frontière internationale.À partir d’un même modèle, le Canada et les États-Unis se différencient en matière de gestion, de coopération et d’implication des populations locales. Les États-Unis n’étant plus l’unique modèle en matière de parcs, le Canada se pose peut-être comme un modèle alternatif…