« Mythomorphoses » écriture du mythe, écriture métapoétique chez Basil Bunting, T. S. Eliot, Ezra Pound et W. B. Yeats
Auteur / Autrice : | Charlotte Estrade |
Direction : | Hélène Aji |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes anglophones |
Date : | Soutenance le 30/11/2012 |
Etablissement(s) : | Le Mans |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Langues, littératures, linguistique (Le Mans) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les mythologies – gréco-romaine, irlandaise, perse, indienne, japonaise, chinoise –sont omniprésentes dans la poésie de Bunting, Eliot, Pound et Yeats. Les prédilections desauteurs pour certaines mythologies, véritables choix identitaires et politiques, montrenttoutefois une péroccupation commune pour les mythes violents, aux niveaux martial et sexuel.Ce premier niveau thématique se combine avec une réflexion plus distanciée sur le mythe,outil critique qui permet la reformulation de croyances rituelles et spirituelles, et de nouvellesthéories poétiques qui visent à ordonner et donner un sens au monde chaotique du XXe siècle.Le mythe, subversif, permet donc l’articulation de nouvelles spiritualités et denouvelles expériences poétiques. Enfin, matériau vivant et modelable, dont la mention est à lafois un raccourci de récits anciens et un horizon élargi vers d’autres références et réécritures,le mythe est objet linguistique. En traduction, le mythe transfert les contenus thématiques,déplace les rythmes et fait circuler et s’entremêler les arts. En effet, retour fantasmé à uneorigine du langage artistique, le mythe est parfois fiction d’un art total où les figuresmythiques seraient à la fois objet linguistique, représentation imaginaire picturale etmanifestation musicale. De cette vision du mythe émane une poésie polyphonique et hybride,à l’image du centaure et des autres créatures monstrueuses présents dans l’oeuvre poétique deBunting, Eliot, Pound et Yeats.