Thèse soutenue

Interaction entre capital humain et émigration : le cas du Liban
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Auteur / Autrice : Mohamad Taghlobi
Direction : François Langot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 25/09/2012
Etablissement(s) : Le Mans
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe d'analyse des itinéraires et niveaux salariaux (Le Mans)

Résumé

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Cette thèse travail s'articule autour des deux phénomènes : le capital humain et la migrationdes qualifiés. Les arguments consolidant le choix de cette interaction tiennent d'une part au constat selonlequel le capital humain constitue pour le Liban la seule matière première parce qu'il nedispose pas de ressources naturelles ni d'autres matières premières pouvant favoriser sondéveloppement; et d'autre part à la fatalité d'émigrer en l'absence de débouchés.La thèse est composée de trois parties. Dans la première partie, sont extraits de l'abondantelittérature les principaux traits liés au capital humain tels que son apport à l'accroissement ducapital et de la production de long terme et donc à la croissance du pays considéré; sont étayéspar la suite les motivations de la fuite des cerveaux et leurs effets sur les pays de départ(développé) et d'accueil (sous développé).La deuxième partie est destinée à décrire dans l'économie libanaise, les facteurs de générationdu capital, les niveaux d'emploi des qualifiés et l'émigration des qualifiés.La troisième partie est consacrée au modèle qui combine ces deux phénomènes en vue demettre en relief leur interaction. Ce modèle s'inscrit dans le cadre des travaux traitant dudrainage des cerveaux à l'aide d'une économie à générations imbriquées où sont représentésles choix des consommateurs et ceux du producteur, il met l'accent sur la divergence d'intérêt,vis à vis des migrants qualifiés, entre les pays source d'émigration et les pays d'accueil.Ce modèle a le mérite de relier les effets micro-économiques caractérisés par un choixindividuel de se former et/ou de migrer aux conséquences macro-économiques du mouvementmigratoire qui en résultent en analysant les revenus des agents, leur niveau d'emploi, le stockde capital et la production de long terme, et le bien être collectif.La résolution du modèle donne la quantité optimale de cette migration sélective. Cettequantité est explicitée pour les pays de départ et d'accueil dans une optique de long termeselon des situations de concurrence pure et parfaite et de syndicalisation des qualifiés. Les résultats numériques obtenus confirment clairement le constat suivant : les pays d'accueilreceveur d'immigrants qualifiés en bénéficie nettement, tandis que le pays source convoyeurd'émigrants se soumet à une ponction de l'un de ses facteurs les plus productifs. Ces résultatspermettent en outre de dresser pour les deux pays un tableau comparatif des salaires, desniveaux d'emploi, des biens être individuels et collectifs, du capital et du produit.Les différentes comparaisons établies des valeurs numériques laissent présager un moyend'action par le décideur politique du pays source d'émigration, en vue d'atténuer les effetsnéfastes de cette fuite des cerveaux. Ce moyen peut se réaliser, d'une part, grâce à despolitiques favorables à l'organisation des qualifiés au sein d'un groupe de pression ; et d'autrepart, en orientant l'émigration des qualifiés vers les pays dont l'économie est la plus libérale.