Fernand Braun, photographe et éditeur à Royan (1895-1920)
Auteur / Autrice : | Benjamin Caillaud |
Direction : | Guy Martinière |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 13/12/2012 |
Etablissement(s) : | La Rochelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | Lettres Pensée Arts et Histoire |
Jury : | Président / Présidente : Didier Poton de Xaintrailles |
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Péret | |
Rapporteur / Rapporteuse : Bertrand Joly, Michel Poivert |
Mots clés
Résumé
Le photographe français Fernand Braun (1852-1948) quitte les ateliers alsaciens de son oncle Adolphe Braun (1812-1877) en 1878 pour s’’installer à Angoulême, en Charente. Profitant du marché porteur du portrait, le jeune entrepreneur prend une part active aux recherches sur le gélatino-bromure d’’argent, une technique qui ouvre l’ère de l’instantané en photographie. Rejoignant les élites républicaines au sein de la société de gymnastique de la ville, le jeune homme exprime son sentiment de revanche face à la Prusse victorieuse de 1870. Gymnaste accompli et influent, les sentiments patriotiques du personnage le conduisent alors à rejoindre la Ligue des patriotes en 1884. Fréquentant Royan dès 1893, Fernand Braun s’installe en Charente-Inférieure en 1895 pour relancer ses activités. Inséré au réseau des élites conduisant le projet balnéaire de la cité et l’œuvre républicaine d’’instruction de la jeunesse, il entame une carrière d’éditeur de cartes postales. Le photographe crée à partir de 1900, un catalogue de milliers de clichés baptisé la Grande Série et valorisant les paysages et la vie des Charentais. Connaissant un succès phénoménal, la carte postale s’impose comme le medium de prédilection du début du XXe siècle. Les publications de l’éditeur témoignent alors des mutations des paysages régionaux ainsi que des évolutions sociales sur lesquelles le photographe porte un regard d’homme concerné et engagé. Cependant, le dynamisme de la Grande Série ralentit au début des années 1910 et l’auteur cherche de nouveaux débouchés pour son imagerie de cartes postales.L’année 1913 marque une rupture dans sa politique éditoriale et davantage influencé par l’industrie touristique, le personnage renouvelle sa manière de mettre en image les territoires. La Grande Guerre remobilise l’éditeur dès 1914 et ce dernier s’attache alors à exposer les conséquences du conflit à ses contemporains. Néanmoins, ne produisant guère plus que des vues touristiques après 1918, la Grande Série s’arrête en 1920.