Préparer sa fin de vie et ses obsèques : pratiques, enjeux, socialisation familiale : le cas de la prévoyance funéraire
Auteur / Autrice : | Bérangère Véron |
Direction : | Jean-Hugues Déchaux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Michel Castra |
Résumé
La thèse croise sociologie de la famille, sociologie de la vieillesse et sociologie de la mort. Elle porte sur la prévoyance funéraire. Elle décrit la diversité des circonstances et des éléments déclencheurs de la souscription d’un contrat obsèques, et restitue les principales raisons d’agir mises en avant par les souscripteurs. Elle met au jour les enjeux familiaux et identitaires de la démarche, dépassant ainsi l’opposition simpliste entre argumentaire égocentré et argumentaire altruiste. Bien souvent, la souscription d’un contrat de prévoyance funéraire correspond à un feuilletage de logiques d’action. Par ailleurs, la prévoyance funéraire participe d’un renouvellement de la ritualité funéraire qui s’appuie sur la simplification et la personnalisation des cérémonies – mais qui demeure encadré par des normes puissantes, notamment véhiculées par les recommandations pragmatiques des professionnels du marché de la prévoyance. La thèse montre en outre en quoi la souscription d’un contrat obsèques intervient en réponse au vieillissement et à la fin de vie de proches, expériences marquantes qui contribuent à la redéfinition des modèles contemporains du « bien vieillir » et de la « bonne mort ». En cela, la démarche procède d’une logique à la fois compensatoire et conjuratoire : alors que l’avancée en âge entraîne un renversement des dépendances dans les relations parentales, elle permet à la personne vieillissante de consolider sa place de parent, et de donner la preuve de son autonomie présente pour contrebalancer son éventuelle dépendance future.