L' européanisation de la politique étrangère de la France et du Portugal : le cas du Maghreb dans la construction d’une politique étrangère pour la Méditerranée
Auteur / Autrice : | Verónica Borges dos Santos Martins |
Direction : | Renaud Dehousse, Ana Paula Brandão |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique. Europe |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques en cotutelle avec Universidade do Minho (Braga, Portugal) |
Résumé
Cette thèse se propose de comprendre comment l’interaction entre les niveaux européen et national peuvent impacter sur les résultats de la politique étrangère (policy outcome) tant française et portugaise qu’européenne, à l’égard de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie, en se basant sur deux études de cas qui privilégient la dimension extérieure de la coopération dans les domaines de l’immigration et de la lutte contre le terrorisme entre 1995 et 2007. Dans l’analyse de la problématique, nous utilisons de façon complémentaire les intérêts, les institutions et les idées comme variables d’analyse et examinons les interactions stratégiques entre acteurs et le poids des institutions sur les préférences et les idées des acteurs. Dans une première partie, nous considérons la politique étrangère de l’Union européenne en appliquant le cadre analytique de Bretherton et Vogler, associé au concept de « puissance civile ». Partant du constat que tant la France que le Portugal ont développé des relations bilatérales avec les États maghrébins, nous analysons également la politique étrangère de ces acteurs étatiques. Dans une seconde partie, à la lumière du cadre conceptuel de l’européanisation et du cadre théorique néo-institutionnaliste (historique, rationnel et sociologique), les deux études de cas démontrent que, dans l’interaction, il existe une résistance des préférences nationales aux changements et la dimension de la projection prédomine. Toutefois, elles dévoilent, d’une part, une réception par une absorption, notamment dans les mouvements de crossloading et, d’autre part, l’influence des facteurs internationaux et internes dans les inflexions des préférences nationales.