Thèse soutenue

Analyse d'images de microscopie électronique de biopolymères hélicoïdaux flexibles

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Auteur / Autrice : Ambroise Desfosses
Direction : Rob W. H. Ruigrok
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie structurale et nanobiologie
Date : Soutenance le 31/10/2012
Etablissement(s) : Grenoble
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale chimie et science du vivant (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : The Unit for virus host cell interactions (Grenoble ; 2007-2016)
Jury : Président / Présidente : Johannes Geiselmann
Examinateurs / Examinatrices : Irina Gutsche, Carsten Sachse
Rapporteur / Rapporteuse : Denis Chrétien, Patrick Schultz

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le virus de la Rougeole reste le plus meurtrier des virus contre lesquels il existe un vaccin, avec environ 350000 décès par an dans le monde. Ce virus appartient à la famille des Paramyxoviridae, qui sont des virus enveloppés de forme sphérique dont le génome est composé d’un seul brin d’ARN de polarité négative. L’élément central de la réplication et de la transcription du génome viral est le complexe, de forme hélicoïdale, entre l’ARN du virus et la nucléoprotéine. Cette association intime appelée nucléocapside a des propriétés étonnantes non encore élucidées. En effet, l’ARN des virus à ARN négatif a la particularité de n’être jamais nu, même lors des étapes de réplication/transcription nécessitant pourtant le passage de la polymérase virale. On suppose que l’interaction avec la phosphoprotéine, cofacteur de la polymérase, provoque un changement de la conformation de la nucléoprotéine pour rendre l’ARN viral accessible à la polymérase. Lorsque la nucléoprotéine est exprimée dans des cellules d’insectes, elle se fixe aux ARNs cellulaires et forme des nucléocapsides recombinantes. Les études précédentes sur d’autres virus à ARN négatif (Rage, Marbourg, Sendaï) ont montré que les nucléocapsides recombinantes sont semblables aux nucléocapsides virales. Au sein de la nucléocapside, le domaine C-terminal de la nucléoprotéine joue un rôle crucial en interagissant avec de nombreux partenaires viraux et cellulaires, notamment avec la phosphoprotéine dans les étapes de réplication/transcription du génome viral. Cependant, des observations en microscopie électronique à transmission avaient montré que les nucléocapsides recombinantes contenant la nucléoprotéine entière était trop flexibles pour envisager leur reconstruction tridimensionnelle par analyse d’image, ce qui avait conduit à les rigidifier par un traitement protéasique dont l’effet latéral est justement l’élimination du domaine C-terminal de la nucléoprotéine. Nous avons mis au point des conditions de préparation en coloration négative permettant de rigidifier la nucléocapside intacte, afin d’en calculer une reconstruction tridimensionnelle à basse résolution et de la comparer avec celle de la nucléocapside protéolysée. Nous avons ainsi montré que les nucléocapsides de la Rougeole changeaient radicalement de structure tridimensionnelle en réponse au traitement protéolytique, non seulement en terme de pas de l’hélice ou de nombre de sous-unités par tour, mais aussi au niveau de la conformation de la nucléoprotéine et de ses contacts avec les sous-unités adjacentes, ce qui n’avait encore jamais été observé aussi clairement.