Thèse soutenue

Place et images des langues étrangères dans les bibliothèques municipales françaises : un cas pour les sciences de l'information.

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Auteur / Autrice : Laurence Marion Lhuillier
Direction : Laurence Balicco
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'info. et de la communicat.
Date : Soutenance le 14/09/2012
Etablissement(s) : Grenoble
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble, Isère, France ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe de recherche sur les enjeux de la communication (Grenoble, Isère, France ; 1978-....)
Jury : Président / Présidente : Viviane Couzinet
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Cartellier
Rapporteurs / Rapporteuses : Hervé Le Crosnier

Résumé

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Issu d'une pratique professionnelle consacrée à l'offre en langues étrangères dans une bibliothèque municipale, ce travail de recherche questionne le positionnement de l'institution, basée sur le principe d'égalité d'accès au service public de la lecture, alors que celle-ci cherche à enrayer la baisse de sa fréquentation et celle du nombre de ses inscrits à une époque caractérisée par l'accroissement des mouvements migratoires et l'augmentation conséquente du plurilinguisme. La problématique s'attache aux transformations des pratiques et des représentations des professionnels dans les bibliothèques municipales métropolitaines induites par l'introduction d'une offre en langues étrangères, en questionnant les notions de public, d'information et de positionnement institutionnel. Une première enquête quantitative vise à établir le nombre d'établissements concernés par cette offre singulière et la taille de celle-ci en volume et en valeur ; une seconde enquête qualitative s'attache à l'analyse des propos recueillis lors d'entretiens en face à face avec des professionnels, des non usagers des bibliothèques et des élus dont dépendent ces établissements. Les résultats montrent des bibliothèques nombreuses à proposer ce type d'offre, les faibles volumes et valeurs de celle-ci. Ils soulignent une méconnaissance des publics cibles comme de leurs attentes, le bouleversement des pratiques et des représentations professionnelles engendré par la prise en compte du critère inhabituel de la langue des usagers et des documents, la transformation du positionnement des bibliothécaires, des publics et de l'institution finalement peu investie dans le champ des langues étrangères. Ils montrent que cette question déborde les pouvoirs décisionnels des professionnels, interpelle ceux de la tutelle territoriale et de l'Etat. Ils ne permettent pas de déterminer si l'évolution de cette offre singulière relève plus de l'ombre d'un développement ou d'un développement dans l'ombre.