A la frontière de l'Etat : gouvernement et territorialités aymaras au Chili
Auteur / Autrice : | Laetitia Rouvière |
Direction : | Olivier Ihl |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences politiques |
Date : | Soutenance le 26/11/2012 |
Etablissement(s) : | Grenoble |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Pacte, laboratoire de sciences sociales (Grenoble, Isère, France ; 2003-....) |
Laboratoire : Politiques publiques- ACtion politique- TErritoires / PACTE | |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Brunet-Jailly |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Ihl, Anne-Laure Amilhat-Szary, Sergio González Miranda, David Recondo | |
Rapporteur / Rapporteuse : Yves Déloye, Georges Couffignal |
Mots clés
Résumé
Comment les frontières sont-elles redéfinies par les territorialités qui les traversent ? Par qui les territorialités transfrontalières sont-elles investies ? Quelle est la place laissée à l’Etat, lorsque des autorités frontalières mobilisent une culture indigène, préexistante à la nation, pour (re)construire un territoire ? Les dynamiques récentes de coopération transfrontalière aymara entre le Chili, le Pérou et la Bolivie interrogent les reconfigurations politiques et territoriales qui affectent une institution étatique élémentaire : la frontière. Ce travail de thèse analyse l’action publique transfrontalière des maires ruraux aymaras depuis la perspective de long terme de construction de l’Etat chilien. En abordant l’Etat par ses périphéries, politiques, sociales et territoriales, il questionne les jeux d’acteurs qui contribuent aux transformations du gouvernement du territoire. Les continuités dans les pratiques politiques et administratives sur la frontière et les usages de rôles institutionnels hérités, dans un contexte de reconnaissance des droits des populations indigènes, démontrent que l’Etat, au-delà de son prétendu affaiblissement, connait un redéploiement paradoxal prenant la forme d’un processus complexe de sécurisation d’un espace transfrontalier diplomatiquement disputé.