Thèse soutenue

Salariat féminin au Gabon : modernité et réinvention des traditions

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Auteur / Autrice : Inna Gabrielle Mayila Gawandji Oloundigolo
Direction : Stephen Bouquin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 28/06/2012
Etablissement(s) : Evry-Val d'Essonne
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de la Société (Evry)
Jury : Président / Présidente : Roland Pfefferkorn
Examinateurs / Examinatrices : Helena Sumiko Hirata
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Ferdinand Mbah, Emmanuel Quenson

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Avant l’arrivée des colons, la division sexuelle du travail dans la communauté traditionnelle gabonaise est basée sur le partage spécifique des tâches : il y a des tâches réservées aux femmes et des tâches réservées aux hommes. Les tâches domestiques sont assignées prioritairement à la femme. Les relations dans la communauté sont fondées sur le lien social renforcé par les normes traditionnelles. L’activité individuelle apparaît vraisemblablement comme faisant partie intégrante de l’activité des membres de l’ensemble de la communauté. C’est ce qui fait la cohésion sociale. Cependant, des transformations s’introduisent dans la société gabonaise avec l’arrivée du salariat. De nouveaux modes de production et de nouvelles configurations du travail s’imposent et mettent en évidence des changements dans les relations de production, dans la division sexuelle du travail, notamment dans les rapports sociaux de sexe. Il importe pour nous d’analyser, à partir de la vieille problématique de la division sexuelle du travail et le discours de socialisation qui présente la femme comme le pilier de la famille par le biais de son rôle de nourricière et d’épouse, et qui présente l’homme comme le chef de famille et le premier pourvoyeur de ressources du ménage, si l’intégration des femmes au salariat serait de nature à modifier ces rapports, qui sous-tendent l’ordre social. Nous appellerons ce processus la ''patriarcalisation'' que nous allons analyser dans les deux parties de notre travail. En effet, à la production agricole et artisanale qui ravitaillaient le foyer en produits de première nécessité, succède l’économie capitaliste où tout s’achète et s’échange contre de l’argent. La contribution financière de la femme gabonaise par le biais du salaire ne participerait-elle pas au renversement des rapports sociaux de sexe dans le ménage ?