Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Stefano Salzani
Direction : Jean-Pierre BrachAdriana Cavarero
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences religieuses
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Paris, EPHE en cotutelle avec Università degli studi (Vérone, Italie)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : École pratique des hautes études (Paris). Section des sciences religieuses

Résumé

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Figure de renom dans le milieu culturel européen des années Vingt, Luigi Valli (1878-1931) n’est désormais rappelé que pour ses études sur Dante, basées sur une «école» herméneutique ésotérisant qui a son point d’articulation dans le milieu du XIXe siècle avec Gabriele Rossetti. Suivant les traces de son maître, le poète Giovanni Pascoli, en 1922 Valli découvre les «symétries de la Croix de l'Aigle», une théologie politique caché dans la Divine Comédie, une découverte qui aura des répercussions concrètes sur la politique imaginale de l'Italie fasciste et de l'Allemagne de la «révolution conservatrice». Mais en 1928, avec la publication de son Il linguaggio segreto di Dante e dei Fedeli d’Amore, la théologie politique occulte sera dépassé par une herméneutique ésotérique dans le sens que ce terme a acquis comme discipline académique. Après sa mort prématurée, l’oeuvre de Valli sera reprise par une «école», principalement Alfonso Ricolfi et Gaetano Scarlata. Mais, plus important encore, sa interprétation sera la source féconde d'un espace herméneutique ouvert aux contributions de l’«œcuménisme ésotérique» des années Vingt (entre les plus renommés : René Guènon, Arturo Reghini et Julius Evola), mais aussi aux représentants du «religionisme» académique, comme Mircea Eliade et Henry Corbin.