Les Nouvelles poésies spirituelles et morales (1730-1737) : contribution à l'histoire de la musique spirituelle en France au XVIIIe siècle
Auteur / Autrice : | Claire Picaut |
Direction : | Catherine Massip |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de la musique |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : École pratique des hautes études. Section des sciences historiques et philologiques (Paris) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Thierry Favier |
Mots clés
Résumé
Les huit recueils des Nouvelles poésies spirituelles et morales furent édités à Paris par Guillaume Desprez, Jean Desessartz, Philippe-Nicolas Lottin et Guichard de 1730 à 1737. Cette collection de plus de quatre cents parodies spirituelles en français pour voix et basse continue, empruntées à soixante-dix compositeurs, connut un grand succès au XVIIIe siècle, en témoignent les rééditions qui en furent faites. La première partie de ce travail décrit le corpus sous son aspect de « livre de musique ». Outre une étude matérielle des recueils et des différentes rééditions, nous présentons les protagonistes ayant participé à la composition des recueils et mettons en évidence leur engagement janséniste ainsi que les liens entre éditeurs, poètes et certains acquéreurs du corpus. L’élaboration des recueils est ensuite analysée selon leurs caractéristiques, mises en évidence par le catalogue joint à cette étude. Cette première partie se termine par une étude de la diffusion et de la réception du corpus plébiscité dans les journaux de l’époque. Dans la deuxième partie, nous analysons les liens entre les parodies et les genres parodiés (opéras, airs détachés, cantates et pièces instrumentales) sous le prisme des compositeurs associés, puis de l’œuvre, en essayant de déterminer ce qui motiva les choix des éditeurs. Enfin, nous exposons les mécanismes du procédé parodique utilisés dans les recueils et proposons différents angles d’approche pour l’étude des textes spirituels au regard des textes profanes. La mise en lumière des conditions de production du corpus et de son contenu contribue à la connaissance d’une pratique spécifique de la musique spirituelle au XVIIIe siècle en France.