The ECONOMY OF DISENCHANTEMENT. MAX WEBER, THE ASCETIC RATIONALISATION OF THE GOVERNMENT AND THE WESTERN NIHILISM
Auteur / Autrice : | Gianfranco Ferraro |
Direction : | Jacques Le Rider, Giuliano Campioni |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE en cotutelle avec Università del Salento |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : École pratique des hautes études. Section des sciences historiques et philologiques (Paris) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jean-Robert Armogathe |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La question théorique qui se pose au centre de notre recherche est celle du lien entre «nihilisme» et «économie capitaliste» : cette dernière doit être ici entendue aussi bien dans les termes avec lesquels M. Foucault interprète le libéralisme, c’est à dire en tant que «technique de gouvernement» de la société, que dans le sens de l’interprétation de W. Benjamin, en tant qu’expérience «religieuse» du monde. Dans ce but, on a tenté de vérifier et problématiser l’existence d’une thématique du nihilisme chez Max Weber, auteur qui avant les autres a identifié dans la sécularisation de l’«ascèse intramondaine» un dispositif fondamental de la puissance technique du capitalisme. Deux principes : le premier a été celui de considérer l’expérience occidentale moderne du nihilisme, dans la manière dont elle traverse la pensée allemande entre la fin du XIXème siècle et le début du XXème, non pas dans les termes heideggeriens d’une conclusion de l’expérience métaphysique du fondement , mais dans ceux, présent d’ailleurs aussi bien chez Jünger que chez Jaspers et Nietzsche, et qui seront donc repris dans la dernière réflexion de Michel Foucault, de privation d’un horizon de sens d’une partie d’une «conduite de vie». Le second principe concerne donc la possibilité de repenser la théorisation wébérienne de l’Entzauberung du monde, expérience produite par la rationalisation occidentale, objet et prémisse de la science weberienne, dans les termes d’une «sécularisation de la conduite»: c’est à dire d’un éloignement progressif des fondements théologico-métaphysiques de la «conduite» moderne, tant de celle politique que de celle scientifique