Thèse soutenue

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ARFR
Auteur / Autrice : Adres Hmoda
Direction : Jean-Michel Mouton
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : École pratique des hautes études (Paris). Section des sciences historiques et philologiques
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Abdel Hamid Fenina

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette étude se consacre à la ville de Tripoli durant le règne fatimide (297/909), du point de vue politique, économique et social. Sous les Fatimides, la ville de Tripoli a connu plusieurs révoltes nourries par la différence doctrinale entre sunnites et chiites d’un côté, et chiites et kharidjites d’un autre, ce qui a conduit le pouvoir (chiite) à user de la force afin d’imposer son autorité sur la ville. Les Fatimides considéraient Tripoli comme un point important qu’il faille garder et protéger, car c’est un point d’appui pour se développer vers l’est vers Barqa et l’Égypte. Après le transfert du pouvoir Fatimide au Caire en 362/973, Tripoli est restée directement liée au pouvoir, alors que les autres villes de l’Ifrîqiya étaient sous le pouvoir ziride qui gouvernait la région au nom des Fatimides. Cette situation a permis aux Berbères de Zenata, ennemis des Zirides, d’établir une entité politique, à travers la famille des Bani khazroun qui ont gouverné Tripoli de 391/1000 à 541/1146, durant cette période la situation de Tripoli fluctuait entre dépendance et autonomie vis-à-vis du pouvoir fatimide. Par ailleurs la ville de Tripoli a connu une évolution urbaine, cela se voit à travers les remparts, les portes de la ville et les ribats. La présence de mosquées intra et extra muros a contribué au développement culturel de la ville, d’ailleurs quelques personnages importants dans le domaine de la littérature, la langue, ainsi que d’autres domaines ont vécu ou étudié à Tripoli. L’étude trace aussi quelques aspects de la vie sociale de la ville et sa composition démographique constituée de Berbères, Arabes, Byzantins et Saqaliba. L’étude aborde également la vie économique de la ville qui était épanouie surtout pendant les périodes de stabilité, en s’appuyant sur des activités variées comme l’agriculture et le commerce, Tripoli était d’ailleurs très liée commercialement avec les villes de la méditerranée, ainsi qu’un point de passage incontournable pour le commerce caravanier