Les Dynamiques Communicationnelles dans la Recherche en Ecologie : Projet et Programme de Recherche sur la Biodiversité
Auteur / Autrice : | Clémence Emprin |
Direction : | Joëlle Le Marec |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'Information et de la Communication |
Date : | Soutenance le 12/10/2012 |
Etablissement(s) : | Lyon, École normale supérieure |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Norbert Elias |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Delcambre |
Examinateurs / Examinatrices : Joëlle Le Marec, Pierre Delcambre, Anne Piponnier, Dominique Vinck, Isabelle Mauz | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Piponnier, Dominique Vinck |
Résumé
Cette thèse propose d'interroger les dynamiques communicationnelles à l’œuvre au sein des programmes et projets de recherche sur la biodiversité selon trois dimensions : relationnelle, organisationnelle et symbolique. La biodiversité est une question qui mobilise un nombre croissant de personnes, d’objets naturels, de réseaux à partir de dispositifs qui organisent les interfaces entre tous ces éléments. Mon approche s’inscrit dans un dialogue entre sciences de l’information et de la communication et études des sciences autour de trois notions : en quoi les projets et programmes recomposent-ils les collectifs autour de la biodiversité, quelles modalités organisationnelles ces dispositifs mettent-ils en œuvre et autour de quels standards ?Les programmes et projets de recherche deviennent des dispositifs fondamentaux du développement de la recherche sur la biodiversité en France par la convergence d’opportunités scientifiques, financières, rhétoriques et politiques. Deux terrains, le projet Inbioprocess (ANR-IFB-2006) et le programme « Agriculture, Biodiversité et Action publique » (DIVA2-Ministère de l’Ecologie-2006) ont été particulièrement étudiés. Pour cela, les méthodes d'observation participante, d'entretiens, d'animation de réunion et d'analyses sémiotiques ont été combinées. L’analyse de la dimension relationnelle des dispositifs permet de décrire l’ensemble des interactions et médiations dans lesquelles je suis impliquée. Ces contrastes ressentis entre les deux terrains sont confirmés au niveau organisationnel par la singularité du travail d’articulation et de médiation en jeu. Cependant, ces deux dispositifs mobilisent des standards communicationnels dont la fonction symbolique est de donner un espace au dialogue science et société. Ces dispositifs en tant que lieux de constitution de collectifs et de publics sont marqués par des tensions entre différentes modalités de communication et d’articulation des échelles.