L' idée de permanence de l'être dans le problème théologico-politique
Auteur / Autrice : | Bruno Ben Moubamba |
Direction : | Pierre Bouretz, Jean-Paul Colleyn |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études politiques |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Mots clés
Résumé
Le monde contemporain marqué par le retour du fait religieux, a besoin d'un langage commun et celui-ci ne peut qu'être métaphysique puisqu'aucune culture ne peut nier qu'il y a de l'être. Or, la plupart des définitions de la religion n'échappent pas au problème théologico-politique. Ces définitions nous parlent presque exclusivement des présupposés psychologiques de la foi, des particularités de l'âme humaine qui engendrent des expériences mystiques par exemple. Et, ce que les partisans du « choc des civilisations » ne veulent pas voir est pourtant manifeste : s'il n'était question que de l'essence de la foi, autrement dit l'idée de permanence de l'être dans le problème théologico-politique. Sans la « permanence de l'être », aucune expérience de vérité ou de logos commun n'est possible et c'est la raison pour laquelle des définitions du genre psychologisant ou ethnicisant sont insuffisantes. Pour nous, la religion ou la foi, est une sorte de réfraction de l'être dans l'âme humaine à la manière de la réfraction de la lumière dans un diamant. Toute la question est de savoir comment comprenre l'Être lui-même. Le pur matérialisme a réduit l'être à la nature privée de la raison ou le refus de l'âme du monde, les religions voient à la base de l'Être une essence divine cachée et le saisit comme une réponse à la manifestation de cette essence. Or, si l'être naturel ou être fini est une chose évidente pour tous du fait de nos cinq sens, par quels organes sensoriels l'être-humain peut-il reconnaître l'être divin ou être éternel ?