Thèse soutenue

Coopérer pour travailler la terre, coopérer pour exploiter la terre : itinéraires comparés des coopératives agricoles en Italie et en France dans la première moitié du vingtième siècle

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Niccolò Mignemi
Direction : Gérard BéaurAngelo Moioli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et civilisations
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Paris, EHESS en cotutelle avec Università cattolica del Sacro Cuore (Milan, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales

Résumé

FR  |  
EN

L’objectif de cette étude est d’explorer les transformations du monde paysan et les évolutions du secteur agricole à travers les itinéraires comparés des coopératives agricoles en Italie et en France, dans la première moitié du XXe siècle. Les origines et la progressive diffusion du phénomène à l���échelle nationale sont analysées à partir d’espaces et de temporalités différentes, mais toujours en rapport avec les transformations du secteur primaire. À la fois moyen d’organisation autonome des paysans pauvres et instrument au service de leur encadrement par les pouvoirs publics, les coopératives montrent au cours de leur histoire une indiscutable capacité d’adaptation en fonction des opportunités et des contraintes posées par le contexte. L’attention se concentre d’abord sur la diffusion des coopératives qui pratiquent les fermages collectifs dans les latifundia de la Sicile céréalière. C’est un cas spécifique, mais qui devient néanmoins exemplaire du rapport des paysans aux organismes collectifs. La dimension comparative est progressivement introduite, par l’observation des coopératives de travail et de culture en commun, dont l’expérience italienne et l’« absence » française sont explorées à partir de la même grille d’observation. Les croisements deviennent finalement systématiques dans le cadre d’une analyse de longue durée des évolutions quantitatives, géographiques et institutionnelles de la coopération agricole des deux pays. Cette mise en perspective constitue finalement la base d’un essai de généralisation et de modélisation des interactions complexes entre paysans, coopératives et évolutions de l’agriculture.