Auteur / Autrice : | Floortje Van den born |
Direction : | Kevin Yong, Charles-Henri Besseyre des Horts |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 10/12/2012 |
Etablissement(s) : | Jouy-en Josas, HEC |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du Management Gestion-Organisation-Décision-Information (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Florence Charue-Duboc |
Examinateurs / Examinatrices : Corey Phelps, José Allouche | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jack A. Goncalo, Flávio Carvalho de Vasconcelos |
Mots clés
Résumé
Cette thèse répond à deux défis auxquels sont confronté les organisations. Premièrement, les organisations sont de plus en plus segmentées en équipes pour exécuter des tâches, mais ces équipes ne fonctionnent pas toujours harmonieusement. Deuxièmement, la créativité des équipes est un facteur clé expliquant la capacité d’adaptation et de croissance des organisations – et à plus long terme, leur survie. Mais la créativité est un processus chargé d’incertitude et à ce titre il est considéré comme une prise de risque. On imagine souvent qu’il suffit de collaborer régulièrement au sein d’une même équipe pour développer des « routines créatives », faciliter le travail en équipe et améliorer la capacité à innover. Toutefois, à force de trop souvent travailler avec les mêmes personnes, on développe des routines inflexibles qui peuvent nuire au travail créatif. Dans ce contexte, les liens d’appartenance externe jouent un rôle clé pour corriger cet effet pervers des collaborations répétées. En participant temporairement à d’autres groupes de travail, les membres d’une équipe donnée peuvent focaliser leur attention sur d’autres sujets et d’autres manières de travailler, ce qui permet de redynamiser leurs pratiques parfois devenues inflexibles avec le temps. Aussi, les liens d’appartenance externe génèrent de la nouveauté et de la diversité au niveau des connaissances et des compétences. Ces idées sont testées à partir de données sur l’industrie du jazz à New York City. Des analyses qualitatives et quantitatives montrent que la relation entre collaboration répétée et créativité des équipes est curvilinéaire, en forme de U inversé. De surcroît, les données suggèrent qu’il est possible, pour une équipe, de conserver un avantage concurrentiel en combinant collaborations répétées fréquemment avec de nombreux liens d’appartenance externe. Cette thèse contribue à la recherche sur le comportement organisationnel, en particulier aux travaux portant sur l’innovation et la créativité des équipes.