La performance académique des étudiants en première année universitaire : influence des capacités cognitives et de la motivation
Auteur / Autrice : | Marielle Lambert-Le Mener |
Direction : | Sophie Morlaix |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 07/12/2012 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche sur l'éducation : sociologie et économie de l'éducation (IREDU) (Dijon) |
Jury : | Président / Présidente : Denis Meuret |
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Michaut | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Georges Felouzis, Mariane Frenay |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La question de la réussite des étudiants en première année universitaire est présente dans les préoccupations politiques actuelles au regard de l’échec massif la caractérisant. L’enjeu de cette thèse réside dans la compréhension des mécanismes qui régissent la réussite universitaire, en adoptant une démarche quantitative et intégrative. A cette fin, des données ont été récoltées sur un peu plus de 700 étudiants en première année de Licence de trois filières (AES, Droit et Psychologie) à l’Université de Bourgogne. Les informations recueillies permettent de contrôler un ensemble de facteurs relatifs aux caractéristiques socio-démographiques et scolaires des étudiants. Deux focus plus spécifiques caractérisent cette thèse : une mesure fine des capacités cognitives des étudiants à leur entrée à l’université et une mesure de leur motivation en cours d’année. Il ressort que le passé scolaire des étudiants est un déterminant particulièrement fort dans la prédiction de la réussite universitaire. Ce déterminisme scolaire est cependant nuancé par l’effet indirect de l’origine sociale, établissant la persistance d’inégalités sociales de réussite au niveau universitaire. Les capacités cognitives exercent elles aussi un effet médiatisé par le parcours scolaire, jouant positivement sur la réussite. A ces facteurs déterminés préalablement à l’entrée à l’université, s’ajoute le projet personnel de l’étudiant. Un choix établi par intérêt pour la discipline augure de meilleures chances de réussite. Les capacités motivationnelles de l’étudiant se répercutent quant à elles plus directement sur la réussite. Mesurée dans le cadre de la théorie de l’autodétermination, la motivation intrinsèque exerce une influence positive tandis que l’amotivation se traduit par de moins bonnes performances. Par ailleurs, la motivation est un atout pour les bons étudiants, mais ne joue qu’un rôle plus modéré pour les étudiants moyens et même nul pour les plus faibles. Ce résultat est éclairé par l’effet positif du sentiment de compétence sur la réussite, médiatisé par une motivation intrinsèque plus élevée.