Thèse soutenue

Dimension institutionelle et finalités de la performance sociétale de l'entreprise en Tunisie

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Auteur / Autrice : Ezzeddine Boussoura
Direction : Samuel MercierOlfa Zeribi-Benslimane
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 30/11/2012
Etablissement(s) : Dijon en cotutelle avec Université de Carthage (Tunisie)
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'économie et de gestion (Dijon)
Jury : Président / Présidente : Jean-Marie Peretti
Examinateurs / Examinatrices : Wafa Khlif
Rapporteurs / Rapporteuses : Bouchra M'Zali, Florent Noel

Résumé

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L’objet de ce travail de recherche est de contribuer à l’étude du concept de Performance Sociétale de l’Entreprise (PSE), dont les problématisations jusqu’à présent fournies demeurent largement controversées. En effet, l’examen du corpus de connaissances révèle l’existence d’anomalies de nature théorique, conceptuelle et empirique. Ces insuffisances renvoient aux modes d’opérationnalisation de la PSE, à la manière dont le concept a été relié à la notion de performance, ainsi qu’à l’absence de contextualisation de la PSE en rapport avec son environnement institutionnel. Il importe donc de réorganiser le concept au sein d’un cadre d’analyse consensuel qui reconnaît le caractère dynamique et contingent de la démarche sociétale de l’entreprise. Ainsi, ce travail se propose d’explorer le concept de PSE et d’analyser ses antécédents institutionnels et ses effets sur le niveau de performance organisationnelle.Sur le plan théorique, l’architecture globale de la thèse obéit à un raisonnement à triple phase : déconstruction/reconstruction/validation. La phase de déconstruction (première partie) se traduit par une mise en perspective critique (théorique, conceptuelle et empirique) de la PSE. La phase de reconstruction (deuxième partie) consiste en le développement d’un cadre d’analyse systémique qui se veut être fédérateur et englobant des différentes orientations théoriques. Et enfin, la phase de validation (troisième partie) est destinée à statuer sur les dépendances étudiées et la recevabilité des hypothèses, de manière à tirer un certain nombre de conclusions et d’enseignements.Sur le plan conceptuel, notre cadre d’analyse mobilise l’approche systémique pour décliner les différents niveaux d’analyse, à savoir, les pressions institutionnelles en tant qu’entrée du système, la PSE en tant que processus, et la performance organisationnelle en tant que résultat du système. Le modèle de recherche est articulé par un corps d’hypothèses multi-niveaux (hypothèse générale, hypothèses partielles, hypothèses adjacentes, hypothèses de modération).Sur le plan méthodologique, notre démarche se décline en deux phases qui reprennent les moments forts de notre travail de recherche. Une première phase exploratoire visant à explorer la PSE, à adapter et à reconfigurer notre modèle de recherche. Une deuxième phase déductive qui cherche à tester les hypothèses de la recherche et à établir les apports en termes de connaissances. L’investigation empirique conduite sur 132 entreprises tunisiennes issues de différents secteurs d’activité a permis d’entériner la systématicité de la PSE. En effet, la démarche sociétale de l’entreprise s’apparente à un processus contingent (fortement conditionné par les pressions institutionnelles), finalisé (produit des résultats en termes de performance), piloté (guidé par des principes et des convictions managériales), et soutenu (appuyé par des instruments et des mesures sociétaux). L’originalité de ce travail se justifie essentiellement par une logique multi-nivaux du modèle de recherche ainsi que par une démarche méthodologique adaptée à la complexité de l’objet de la recherche. De surcroît, cette problématique a été largement discutée dans le contexte occidental et essentiellement américain, elle reste encore peu explorée dans le monde Arabe et en particulier le Maghreb