Thèse soutenue

Le management du territoire par le projet : des limites de l'instrumentation gestionnaire : le cas de la Guadeloupe

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Auteur / Autrice : Rosaire Gob
Direction : Yvon Pesqueux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 18/12/2012
Etablissement(s) : Paris, CNAM
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Abbé Grégoire (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire de recherche en sciences de l'action (Paris)
Equipe de recherche : Centre de recherche en comptabilité (Paris)
Jury : Président / Présidente : Xavier Deroy
Examinateurs / Examinatrices : Yvon Pesqueux, Xavier Deroy, David Autissier, Valérie-Inés de La Ville, Fabienne Alvarez, Fred Réno
Rapporteurs / Rapporteuses : David Autissier, Valérie-Inés de La Ville

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le territoire est porté dans le débat public depuis les années quatre vingt à l’aune de la mise en place des politiques de décentralisation. Cependant depuis les années quatre vingt dix, les mutations des politiques publiques ont fait émerger un territoire tantôt support, tantôt outil de rationalisation de l’action collective au niveau local. Le territoire est appréhendé comme une construction (Gosse et Sprimont, 2008) au titre de laquelle l’appel à des acteurs multiples aux légitimités variées voire potentiellement conflictuelles (Mendez et Mercier, 2006) constitue un défi pour l’action collective territorialisée. Ainsi, la prévalence d’une lecture actantielle du territoire donne lieu à une interpénétration des espaces d’action où s’entrecroisent des enjeux économiques (avec l’emploi comme objectif privilégié), politiques (distribution des pouvoirs au niveau de l’espace local) et organisationnels (recherche d’une coordination optimale).Il en résulte qu’une forme d’hybridation [Berthet et al, 2002] est érigée comme modèle dans la conduite de l’action collective territorialisée en conviant à une action conjuguée les acteurs privés et publics avec la gouvernance comme méthode de conduite et de gestion des ressources territorialisées. La recherche d’un territoire « efficace » par le recours aux outils de gestion remet à jour la question territoriale dans un contexte de complexification de la démocratie et d’une visée performative de l’action publique. A ce titre, le projet de territoire constitue l’un des instruments emblématiques de la recherche de la mobilisation des acteurs territoriaux et de raffermissement démocratique dans une république désormais décentralisée. L’entreprise se trouve également au centre des parties prenantes conviées sur la scène territoriale.Cette imbrication posée entre la gestion et le politique, s’illustre par l’appel au management comme « allié naturel » pour mobiliser les nombreux acteurs convoqués. Il n’en demeure pas moins qu’une approche conceptuelle de la transposition au plan territorial du management, met en exergue des particularités, des points de tension. Ainsi, le management comme levier d’action collective territorialisée s’inscrit dans des registres paradoxaux qui contrarient la mise en compatibilité des espaces de la gestion et du politique.En nous appuyant sur l’exemple de la Guadeloupe, et recourant à la sociologie de la traduction, nous recherchons à montrer dans quelle mesure le projet peut être posé comme instrument de mobilisation et se déployer dans un cadre non hiérarchique.