Le monstre, ou le sens de l'écart : essai sur une philosophie de la vie à partir des leçons de la tératologie d'Etienne et d'Isidore Geoffroy Saint-Hilaire.
Auteur / Autrice : | Bertrand Nouailles |
Direction : | Elisabeth Dechery |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Doctorat Philosophie |
Date : | Soutenance le 06/10/2012 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire Philosophies et Rationalités (Clermont-Ferrand) |
Laboratoire : Laboratoire Philosophies et Rationalités (Clermont-Ferrand) | |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Cattin |
Examinateurs / Examinatrices : Claude Debru, Thierry Hoquet | |
Rapporteur / Rapporteuse : Claude Debru, Thierry Hoquet |
Mots clés
Résumé
L’objet de ce travail de thèse est l’analyse des monstruosités biologiques en tant qu’elles posent question quant à la nature même de la vie et quant à la puissance de la raison à pouvoir l’appréhender. En mettant l’accent sur le travail d’Étienne et d’Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, nous nous sommes attachés à montrer en quoi la tératologie parvenait à intégrer les monstres dans des procédures rationnelles – ici celles des sciences biologiques. Mais cette intégration se fait au prix d’un oubli : la dimension nécessairement normative du concept de monstre. Nous nous sommes alors efforcés d’intégrer cette dimension normative et nous avons alors mis au jour la question de savoir ce qu’est la vie en elle-même pour qu’elle soit capable de produire des êtres vivants monstrueux. Cette question nous a amené à élaborer une métaphysique de la vie selon laquelle elle est, en son être même, errance vitale. Penser les monstres revient à devoir penser la vie comme puissance d’écart.