Trois essais sur la monnaie unique de la CEDEAO et les défis associés
Auteur / Autrice : | Lancine Condé |
Direction : | Patrick Plane |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 19/12/2012 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences économiques, juridiques, politiques et de gestion (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'études et de recherches sur le développement international (Clermont-Ferrand) |
Laboratoire : (CERDI) Centre d'études et de recherches sur le developpement international | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Louis Combes |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Hugon, Gervasio Semedo, Samuel Guérineau, Thierry Montalieu | |
Rapporteur / Rapporteuse : Philippe Hugon, Gervasio Semedo |
Résumé
Dans le contexte de la mondialisation, le projet d’émission d’une monnaie unique en Afrique de l’Ouest, initié par la CEDEAO en 1999, offre aux petites économies de la sous-Région de nouvelles opportunités. Le marché unique accroitrait la taille des marchés domestiques, favoriserait les économies d'échelle, simulerait la profitabilité des investissements et l’accroissement du Produit potentiel des économies. La présente Thèse étudie les implications associées à cette évolution monétaire projetée, dans la perspective des pays de la sous-Région qui conduisent actuellement une politique monétaire et de change autonome. Les résultats montrent que les économies de la CEDEAO ne sont pas synchrones, notamment par rapport à leur cycle de croissance. L’analyse des mésalignements établit que la non-Participation à une union monétaire ne protège pas contre les déséquilibres de change. Une participation de la Gambie, de la Guinée ou de la Sierra-Leone à l’UEMOA aurait été préférable, entre 1994 et 1999. Mais cet avantage se réduit ou disparaît à partir de 2000. Le bien-Être mesuré par la croissance du PIB ou par l’IDH n’est pas affecté par la participation à une zone ou à une union monétaire. Toutefois, une telle participation a un effet vigoureux, positif et significatif sur le bien-Être mesuré par la consommation par habitant. Globalement, malgré la faible synchronisation des économies, la participation à l’union monétaire en Afrique de l’Ouest est associée à un niveau de mésalignement équivalent ou plus faible que celui de la non-Participation, sauf pour le Ghana et le Nigéria. Mais une telle participation pourrait accroître la consommation par habitant. Le projet de monnaie unique de la CEDEAO est donc pertinent pour les économies de la ZMAO.