Envois de fonds des migrants, aide publique et développement des pays récipiendaires
Auteur / Autrice : | Maëlan Le Goff |
Direction : | Patrick Guillaumont |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 29/03/2012 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences économiques, juridiques, politiques et de gestion (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches sur le développement international (Clermont-Ferrand) |
Jury : | Président / Présidente : Samuel Guérineau |
Examinateurs / Examinatrices : Mathilde Maurel, Jaime de Melo, Frédéric Docquier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Mathilde Maurel, Jaime de Melo |
Résumé
Cette thèse de doctorat étudie les effets des envois de fonds issus des migrations sur le développement des pays d’origine des migrants et compare ces effets avec ceux de l’aide publique au développement. Dans une première partie, nous étudions les effets des envois de fonds des migrants sur le développement des pays récipiendaires. Il apparaît que les envois de fonds réduisent les inégalités intra-Pays dans les pays relativement plus riches, dont les coûts d’émigration sont faibles et dont la part des émigrés qualifiés est peu importante (Chapitre 1). L’effet sur la croissance économique en Afrique sub-Saharienne est également non-Linéaire et dépend positivement du développement financier et institutionnel des pays récipiendaires (Chapitre 2). Enfin, les envois de fonds ont un effet d’appréciation sur le taux de change réel dans les pays CFA, mais cet effet est non significatif pour les pays à régime de change flexible (Chapitre 3). Dans une seconde partie nous nous intéressons au caractère stabilisateur des transferts des migrants. Le Chapitre 4 montre, au niveau microéconomique, que les envois de fonds ont joué un rôle d’assurance lors de la dernière crise financière et que ce rôle a été d’autant plus important que les migrants n’ont pas été sévèrement touchés par la crise et que les liens conservés avec le pays d’origine étaient forts. Le Chapitre 5 montre à partir d’une approche pays par pays que les transferts sont contra-Cycliques dans une minorité de cas, mais qu’en moyenne, ils répondent négativement au revenu des pays d’origine. Les résultats du Chapitre 6 indiquent que les transferts atténuent l’effet négatif des chocs commerciaux sur la pauvreté. Dans une troisième et dernière partie nous comparons les envois de fonds { l’aide publique au développement. Alors que l’aide permet d’atténuer l’effet négatif de l’instabilité des exportations sur la croissance, les transferts des migrants permettent d’amoindrir l’effet négatif de l’instabilité des exportations sur la pauvreté (Chapitre 7). Enfin, les envois de fonds diminuent la dépendance des pays { l’aide publique au développement lorsque ces flux de capitaux sont investis plutôt que consommés (Chapitre 8).