Décentralisation et environnement en Chine
Auteur / Autrice : | Hang Xiong |
Direction : | Mary-Françoise Renard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 31/05/2012 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences économiques, juridiques, politiques et de gestion (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches sur le développement international (Clermont-Ferrand) - (CERDI) Centre d'études et de recherches sur le developpement international |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Barry Naughton, Sylvie Ferrari, Nong Zhu, Pascale Combes-Motel |
Rapporteur / Rapporteuse : Barry Naughton, Sylvie Ferrari |
Résumé
Dans la littérature, les débats autour du fédéralisme environnemental sont persistants et non-Concluants. La Chine a poursuivi la tendance globale de la décentralisation et adopté un de facto fédéralisme environnemental. Dans ce pays vaste et diversifié, connaissances et compétences locales sont nécessaires pour développer des solutions appropriées pour de nombreux problèmes environnementaux souvent avec une nature locale ou régionale. Cependant, malgré le de facto fédéralisme environnemental adopté, crises environnementales dramatiques et échecs de la politique sont répandus en Chine. En particulier, plus récemment, ce pays a vu apparaître de nombreux problèmes prédits par les opposants à la décentralisation. Il semble que, contrairement à la décentralisation fiscale qui a été un «coup de main» dans la mobilisation des ressources et la croissance économique au niveau sous-National, la décentralisation de l’application de la politique environnementale a plutôt été une «main saisissant» dans la gestion environnementale. Dans le but de fournir une compréhension meilleure et détaillée du de facto fédéralisme environnemental en Chine, cette thèse suit les différents critiques dans la littérature et teste empiriquement pour chacun d'eux dans le contexte spécifique chinois. En résumé, les résultats empiriques trouvés dans cette thèse soutiennent l'existence de problèmes liés à l'externalité environnementale, à l'interaction stratégique et aux incitations politiques qui conduisent au compromis de l’environnement. Par ailleurs, la décentralisation budgétaire en cours est susceptible de renforcer les interactions interprovinciales conduites par la concurrence pour capitaux; le déséquilibre fiscal est plus préjudiciable à l'environnement dans les provinces pauvres. Ces résultats appellent à un «nouveau fédéralisme environnemental» et une réforme des incitations, afin de transformer le de facto fédéralisme environnemental chinois d’une «main saisissant» à un «coup de main» pour une meilleure gouvernance environnementale.