Mythes et violence dans l'oeuvre de Sony Labou Tansi
Auteur / Autrice : | Alain-Kamal Henry |
Direction : | Christiane Chaulet-Achour |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française et comparée - Cergy |
Date : | Soutenance le 30/03/2012 |
Etablissement(s) : | Cergy-Pontoise |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science politique (Cergy, Val d'Oise)) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche Textes et francophonies (Cergy, Val-d'Oise) |
Jury : | Président / Présidente : Sylvie Brodziak |
Rapporteur / Rapporteuse : Amina Bekkat, Xavier Garnier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Notre étude du roman de Sony Labou Tansi aborde les notions de violence et des mythes dans leurs fonctions littéraire et sémiologique. Elle les envisage comme les sources fondatrices de l'écriture romanesque.C'est dans ce sens que la violence est assimilée à l'action des états postcoloniaux représentés par la fiction. Dans une interaction entre l'imaginaire et le réel, l'auteur évoque la confrontation des identités, des mémoires collectives et des territoires en résistance contre une autorité postcoloniale liberticide.Une autre forme de violence dite scriptuaire poursuit, avec audace, cet élan initié par les premières œuvres africaines de langue occidentale, elle s'exerce sur le langage littéraire déstructuré et dont les bases narratologiques sont éclatées. Le roman sonyen amène les mots à leur limite pour réinventer un langage néologique qui instaure, dans le roman, le domaine de « la tropicalité » sonyenne, une hétérogénéité littéraire et une hybridation du roman francophone.Notre étude du mythe exploite deux axes majeurs, en tant que parole et récit des origines, la mythologie structure une vision du monde basée sur l'ethno-religieux, dans sa fonction sémiologique, le mythe est lui-même signe et symbole, il appelle à l'analyse des langages littéraire, artistique et mythique démystifiés et débridés par un univers où l'humour et l'ironie participent d'une démythification du pouvoir et des traditions.