Mécanismes des effets délétères de l'activateur tissulaire du plasminogène sur l'unité neurovasculaire ischémique
Auteur / Autrice : | Amandine Jullienne |
Direction : | Carine Ali |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Caen |
Résumé
La thrombolyse par l’activateur tissulaire du plasminogène (tPA) est le seul traitement aigu de l’ischémie cérébrale autorisé chez l’homme. Cependant, le tPA posséde des effets délétères qui restreignent son utilisation : un fort risque de transformation hémorragique par altération de la barrière hémato-encephalique (BHE), et des effets neurotoxiques, notamment induits par la modulation de la signalisation des recepteurs N-methyl-D-aspartate (NMDA). Mes travaux ont visé à contrer les effets délétères du tPA dans le but d’augmenter la fenêtre thérapeutique actuellement fixée à 4,5 heures. Dans un premier temps, j’ai testé le potentiel thérapeutique d’agents pharmacologiques supposés sélectifs des recepteurs NMDA contenant la sous-unite Glun2D, récepteurs responsables des effets pro-neurotoxiques du tPA. Deux agents apparaissent prometteurs : la mémantine, qui agirait peut être aussi par d’autres voies que les récepteurs NMDA contenant Glun2D, et l’UBP145, qui néanmoins, ne franchit pas la BHE. Ces résultats supportent l’intérêt du développement de thérapies adjonctives ciblées, pour améliorer l’utilisation de la thrombolyse par le tPA. Puis, j’ai cherché à préciser les mécanismes de l’effet toxique du tPA sur les cellules endothéliales et mes travaux renforcent les perspectives du développement de nouveaux agents thrombolytiques qui n’auraient ni les effets pro-neurotoxiques, ni les effets pro-hémorragiques de la thrombolyse actuelle.