Ingénierie métabolique chez Enterococcus faecalis : intérêt biotechnologique et incidences sur la virulence : Thèse soutenue sur un ensemble de travaux
Auteur / Autrice : | Nosheen Rana |
Direction : | Jean-Marie Laplace |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Caen |
Mots clés
Résumé
Enterococcus faecalis est une bactérie lactique qui fermente le lactose et qui a la propriété de se développer dans différentes conditions de stress. Chez E. Faecalis deux gènes de lactate déshydrogénase (ldh1 et ldh2) sont présents et le métabolisme conduit principalement à la production de lactate. Lorsque les deux gènes ldh sont interrompus, le rendement en éthanol est amélioré (Yp/s : 0,11 g/g) mais reste insuffisant dans l’optique du développement d’un procédé industriel. Les gènes pdc, codant pour l'enzyme pyruvate décarboxylase, de deux bactéries à Gram positif - Sarcina ventriculi (pdcSv) et Clostridium acetobutylicum (pdcCa) - ont été insérés chez le mutant Δldh2 d'E. Faecalis sous le contrôle du promoteur du gène ldh1. En utilisant le lactose comme substrat, des rendements en éthanol de 0,19 g/g avec pdcSv et 0,18 g/g avec pdcCa ont été obtenus. Le gène pdcCa a également été exprimé chez le double mutant ldh en utilisant un plasmide d’expression et un haut niveau d’expression et d’activité de l'enzyme PDC a permis d’obtenir un rendement en éthanol de 0,46 g/g. E. Faecalis génétiquement modifiée pourrait être utilisée pour la production d'éthanol à partir du lactosérum sous-produit de l'industrie laitière. Les analyses transcriptionnelles ont montré qu’en l'absence d'enzymes LDH, le pyruvate est redistribué vers différentes voies cataboliques en fonction de l'affinité des enzymes afin de maintenir l'équilibre d'oxydo-réduction. Les mutants ldh sont généralement moins résistants à différents stress et moins capables de colonisation tissulaire que la souche sauvage. Cela montre que l'enzyme LDH joue un rôle majeur dans la survie et la virulence d’E. Faecalis.