Nouvelles avancées dans la compréhension de réactions catalytiques impliquant des composés modèles pouvant être issus de la biomasse
Auteur / Autrice : | Julien Scalbert |
Direction : | Frédéric Meunier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie théorique, physique analytique |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Caen |
Résumé
L’utilisation de la biomasse comme matière première pourrait être une alternative au pétrole. L’objectif principal de l’étude est de contribuer à la compréhension de réactions catalytiques impliquant des composés chimiques modèles pouvant être issus de la biomasse. Dans ce but, la méthodologie DRIFTS operando a permis l’obtention d’informations d’avant-garde focalisées sur la formation, l’identification et le rôle des espèces adsorbées à la surface de catalyseurs hétérogènes en conditions de réaction. Tout d’abord, l’étude de la transformation de l’acétone en méthylisobutylcétone (MIBK) a montré que des rendements particulièrement élevés en MIBK pouvaient être obtenus avec des catalyseurs de type hydroxyapatite et K-Y en mélange mécanique avec une phase métallique 2%Pd/SiO2. L’étude operando a suggéré un lien entre la désactivation de ces catalyseurs à la formation de coke oxygéné. Ensuite, une étude thermodynamique couplée à une étude cinétique de la conversion de l’éthanol en butanol sur une hydroxyapatite a démontré l’existence majeure d’une voie directe de dimérisation de l’éthanol ainsi que la contribution négligeable de la formation de butanol par auto-aldolisation de l’acétaldéhyde à haute température. Enfin, la possibilité d’utiliser un mélange à base d’H2 et de CO2 pour l’hydrogénation du toluène a été démontrée sur des catalyseurs à base de rhodium et de cobalt. La désactivation des catalyseurs à base de rhodium a été reliée à la formation de carbonyles issus de réactions impliquant le CO2. La compréhension des causes de désactivation a permis la conception d’un catalyseur Rh/SiO2 faiblement dispersé particulièrement résistant à l’empoisonnement par le CO2.