Caractérisation de voies impliquées dans la régulation neuroendocrine du métabolisme énergétique et de la reproduction chez l'huître creuse Crassostrea gigas : Thèse soutenue sur un ensemble de travaux
Auteur / Autrice : | Laetitia Bigot |
Direction : | Pascal Favrel, Pierre Boudry |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiologie, biologie des organismes, populations, environnement |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Caen |
Résumé
L’huître creuse Crassostrea gigas présente un cycle annuel de reproduction qui se déroule dans l’aire gonadique, un tissu mixte composé de cellules germinales et de cellules de réserve qui régressent lors de la gamétogenèse. Les régulations neuroendocrines impliquées dans la balance physiologique liant ces deux tissus sont peu connues. Le neuropeptide Y/F, régulant la balance énergétique chez les vertébrés et les non vertébrés, lie des récepteurs couplés aux protéines G, dont cinq récepteurs apparentés ont été mis en évidence chez C. Gigas, et présentent dans leur majorité un pattern de transcription différentiel selon le stade de reproduction et montrent une expression accrue chez les animaux à jeun. Par endocrinologie inverse, aucune liaison entre ces récepteurs et le NPY/F n’a pu être mise en évidence. Mais l’un de ces récepteurs lie de manière spécifique une famille de peptides (GXLFRFamide) codés par un même précurseur dont l’expression varie également en fonction du statut nutritionnel de l’animal. Parallèlement, un neuropeptide apparenté à la GnRH a été identifié chez l’huître, l’expression de son précurseur varie au cours du cycle de reproduction et est induite chez les animaux nourris, comparés aux animaux à jeun, suggérant un rôle possible de Cg-GnRH dans la synchronisation du statut nutritionnel avec les besoins énergétiques requis au cours de la reproduction. De nouvelles voies de régulation neuroendocrines ont ainsi été mises en évidence chez C. Gigas. Elles semblent impliquées dans la régulation des processus liés à la nutrition, la reproduction et/ou le métabolisme énergétique, fonctions fortement associées aux mortalités estivales touchant cette espèce.