Thèse soutenue

Origine des variations de la salinité de surface du Golfe de Guinée : analyse saisonnière et interannuelle à partir d'un modèle numérique

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Auteur / Autrice : Henrick Berger
Direction : Anne-Marie TreguierNicolas Perenne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Océanographie physique
Date : Soutenance le 03/12/2012
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la mer (Plouzané, Finistère)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de physique des océans (Plouzané, Finistère)
Jury : Président / Présidente : Sabrina Speich
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Marie Treguier, Nicolas Perenne, Sabrina Speich, Bernard Bourles, Jérôme Vialard, Valérie Quiniou-Ramus
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Bourles, Jérôme Vialard

Résumé

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L'est du Golfe de Guinée, de la Baie de Biafra au nord à la région du panache du Congo au sud est une région importante pour le climat de l'Afrique de l'Ouest et l'exploitation des hydrocarbures. En particulier, la variabilité saisonnière et interannuelle de la salinité de surface (SSS) et les interactions entre la dynamique régionale et le panache du Congo au large de l'Angola demeurent mal connues. Pour répondre à ces questions, nous avons utilisé des configurations numériques réalistes de l'Atlantique tropical (1/4°) et du Golfe de Guinée (1/12°). D'après les études existantes, la variabilité saisonnière de la SSS dans le Golfe de Guinée dépendrait du bilan évaporation-précipitations-apports fluviaux. En évaluant les différents termes du bilan de salinité de la couche de mélange dans nos configurations réalistes, nous avons pu montrer qu'il est nécessaire de tenir compte de la dynamique océanique pour expliquer l'ensemble des variations saisonnières de la SSS. En particulier, il s'avère que la salinisation du bassin de mai à août est liée à la diffusion et au transport advectif de sel depuis la subsurface. Nous avons également pu montrer que la variabilité interannuelle de la SSS est similaire à celle de la température de surface et ne dépend pas des variations interannuelles des apports en eau douce. Elle est plutôt associée aux fluctuations de la dynamique horizontale à la surface du Golfe de Guinée. On connait l'existence d'un cycle semi-annuel de la hauteur de mer dans le Golfe de Guinée, qui serait forcé par le vent dans la partie ouest et centrale du bassin tropical de l'Atlantique. Nous avons cependant pu montrer que le long de l'équateur et des côtes à l'est de 5°E, ce cycle est forcé par le vent au-dessus du Golfe de Guinée. Par ailleurs, nous avons cherché à évaluer les implications de ce cycle semi-annuel sur la SSS. L'analyse des interactions entre le panache du Congo et la circulation de surface au large de l'Angola nous a permis de montrer l’existence dans cette région de dessalures bi-annuelles marquées autour des mois de février-mars et octobre-novembre. Ce cycle ne peut être expliqué ni par la dynamique du panache, ni par le transport d'Ekman. Il est lié au cycle semi-annuel de la circulation de surface le long de l'équateur et des côtes à l'est de 5°E. C'est en effet le basculement temporaire des courants de surface vers le sud qui entraîne un transport des eaux du Congo le long des côtes angolaises au sud de l'embouchure.