Thèse soutenue

La faute de fonction en droit privé

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Céline Mangematin
Direction : Valérie Malabat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit
Date : Soutenance le 09/11/2012
Etablissement(s) : Bordeaux 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de droit (Talence, Gironde ; 1991-....)
Jury : Président / Présidente : Philippe Brun
Examinateurs / Examinatrices : Valérie Malabat, Cyril Bloch, Marc Segonds, Guillaume Wicker
Rapporteurs / Rapporteuses : Cyril Bloch

Résumé

FR  |  
EN

A l’heure de la réforme du droit des obligations, il n’était pas inutile de revenir sur un phénomène remarqué du droit privé : l’émergence de la faute de fonction. Celle-ci interroge le privatiste quant à la possibilité de transposer dans sa matière une institution de droit administratif : la faute de service. Deux conditions doivent impérativement être remplies pour que la faute de fonction devienne une notion juridique opératoire.La première condition a pour objet de garantir que l’introduction de cette notion ne sera pas source d’insécurité juridique. Or, seule une conceptualisation de la faute de fonction pourrait permettre d’atteindre cet objectif. Celle-ci explique pourquoi la faute de fonction concerne les préposés et les dirigeants de personne morale : ces deux agents exercent communément une fonction pour le compte d’une entreprise. Ce point commun explique que leurs fautes de fonction correspondent aux mêmes critères de définition.La seconde condition a pour objet de vérifier que la faute de fonction peut être opérationnelle en droit de la responsabilité. Fondé sur la théorie du risque-profit et la théorie du risque anormal de l'entreprise, ce régime, articulé autour de la notion d’imputation, est particulièrement efficient en droit de la responsabilité civile où les fonctions de réparation et de sanction doivent être conciliées. En droit de la responsabilité pénale, droit sanctionnateur, la faute de fonction ne semble devoir s’exprimer que de façon très résiduelle.