La complétive objet en chinois
Auteur / Autrice : | Shuaijun Jiang |
Direction : | Claude Muller, Marie-Claude Paris |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance le 07/12/2012 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Cognition, langues, langage, ergonomie (Toulouse ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Gaston Gross |
Examinateurs / Examinatrices : Claude Muller, Marie-Claude Paris, Christine Lamarre, Dan Xu | |
Rapporteur / Rapporteuse : Christine Lamarre, Dan Xu |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Notre thèse traite la complétive objet et ses prédicats introducteurs en chinois. Nous adoptons, dans l’ensemble, le cadre théorique du lexique-grammaire de Gross (1984) et dans l’analyse concrète, celle de la structure prédicative de Muller (2001). Elle est divisée en cinq chapitres. Dans le premier « Etat des lieux », nous présentons la conception de la complétive en tant qu’un type de subordonnée et nous adoptons l’analyse de la dépendance énonciative de Muller (1996). Ensuite nous présentons quelques analyses qui intègre la sémantique dans l’analyse de la complétive. Le chapitre 2 a pour objectif de délimiter notre objet d’étude, qui inclut trois sous-types : la complétive propositionnelle, le complément verbal sans sujet syntaxique (l’équivalent de la complétive infinitive du français) et l’interrogative indirecte dont la spécificité sémantique est bien prise en compte.Dans le troisième chapitre nous étudions les propriétés de sélection des prédicats introducteurs de la complétive en chinois : celles concernant le complément nominal et verbal sans sujet syntaxique d’une part, et celle entre la complétive déclarative et l’II d’autre part, à propos de laquelle nous étudions aussi les éléments qui la modifient. Dans le chapitre 4 la complétive objet est mise en parallèles avec trois autre types de constructions qui partagent le même schéma de construction [(SN1) +SV1+SN2+SV2] avec elle et qui impliquent aussi une relation de dépendance entre deux prédicats, ce sont la construction à double complément, la construction à 2nd complément et la construction à contrôle objet. Nous tenterons de fournir quelques outils de distinction d’ordre lexical ou contextuel.Le chapitre 5 concerne les propriétés syntaxiques de la complétive objet. Nous discuterons d’abord du morphème ‘shuo’ à propos de son statut de ‘conjonction émergente’ et de quelques caractéristiques d’intégration sous le terme de « main clause phenomena ». Ensuite seront scrutés les verbes « recteurs faibles » dans les termes de Blanche-Benveniste (1988) qui s’avéreront assez similaires à leurs équivalents en français et en anglais. Enfin nous analyserons les références temporelles dans la construction complétive. Nous postulerons qu’elles se basent principalement sur la télicité des prédicats matrice et la sémantique de leurs arguments ; les marqueurs aspectuels –le, -guo et –zhe modifient cette interprétation par défaut selon leur sémantique propre. Et nous donnerons une analyse détaillée des contraintes de différents degrés imposées sur les différents types de prédicats.