Thèse soutenue

Geoffroi du Loroux et l'architecture religieuse en Aquitaine au XIIème siècle

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Auteur / Autrice : Juliette Masson
Direction : Philippe Araguas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire médiévale
Date : Soutenance le 04/07/2012
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Ausonius-Institut de recherche sur l'Antiquité et le Moyen âge (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Géraldine Mallet
Examinateurs / Examinatrices : Quitterie Cazes, Claude Andrault-Schmitt, Isabelle Cartron, Daniel Prigent, Yves Blomme
Rapporteurs / Rapporteuses : Géraldine Mallet, Quitterie Cazes

Résumé

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Cette étude menée sur les fondations canoniales de Geoffroy du Loroux, archevêque de Bordeaux de 1136 à 1158, a pour objectif de montrer une implication du prélat dans le parti architectural de ses fondations qui présentent a priori une similitude en plan et en élévation. Grand artisan de la réforme grégorienne en Aquitaine, l’action de Geoffroy du Loroux est bien cernée par sa collection de sermons mais ses fondations n’ont jamais fait l’objet d’une étude de synthèse. Chacune des quatre fondations attribuées à l’archevêque, l’Isle et Pleine-Selve (Gironde), Sablonceaux (Charente-Maritime) et Fontaine-le-Comte (Vienne), a été soumise à une analyse architecturale approfondie, complétée d’une étude métrologique, afin d’appréhender chaque édifice dans sa globalité. Les éléments conservés du XIIe siècle ont ensuite été soumis à une étude comparative. En outre, une discussion est menée autour de l’attribution à Geoffroy du Loroux de la reconstruction de la cathédrale de Bordeaux dès le XIIe siècle.Il s’avère que les fondations liées à Geoffroy du Loroux adoptent un parti architectural stéréotypé et d’une esthétique ostensiblement austère. L’archevêque apparaît comme un prélat soucieux de laisser à ses successeurs des modèles pour transmettre le message de la réforme grégorienne, tant au travers de ses sermons qu’au niveau de ses fondations. Ces dernières se devaient d’être représentatives d’une grande humilité et du retour à la rigueur prôné par la réforme, en totale opposition avec le faste clunisien. Ce travail amène à s’interroger sur le rôle des collégiales qui, utilisées tel un outil de diffusion de la réforme, ont pu freiner l’implantation de Cluny dans le Bordelais.