Thèse soutenue

Quels obstacles à l’intégration des TICE dans l’enseignement élémentaire ? : une étude anthropo-didactique auprès d’enseignants des cycles 2 et 3

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Auteur / Autrice : Gilles Teyssedre
Direction : Alain Marchive
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociétés, Politique, Santé publique. Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 18/12/2012
Etablissement(s) : Bordeaux 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Bernard Sarrazy
Examinateurs / Examinatrices : Alain Marchive
Rapporteurs / Rapporteuses : Éric Bruillard, Jean-Luc Rinaudo

Mots clés

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Résumé

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En France, plus de 30 ans après l’entrée des TICE dans la « sphère pédagogique », la question de leur intégration aux enseignements de l’école élémentaire, et plus particulièrement à celles des classes de cycle 3 demeure problématique. Si l’école française n’est pas un cas isolé, on remarque que les enseignants français se placent en queue du peloton européen en matière d’utilisation de l’ordinateur en classe. Cette recherche replace l’enseignant au cœur d’une problématique dont il est, de par sa fonction, un nœud, puisqu’en dernier ressort, il est bien l’unique prescripteur de ce qui sera abordé en classe. Elle montre ainsi que des contraintes fortes pèsent plus que jamais sur les maîtres, qui, en la matière, se trouvent assujettis à des effets de contexte sur lesquels ils n’ont pas la main, et à des effets d’Arrière-plan très souvent ignorés. S’appuyant sur une double approche, anthropo-didactique d’une part, et centrée sur le concept de concern (préoccupation) intégré au modèle américain CBAM (Concerns Based Adoption Model) d’autre part, l’étude contribue à établir une typologie des obstacles à l’intégration des TICE aux enseignements : obstacles dits de « premier ordre », objectifs et exogènes (matériels, techniques, formation…), à l’origine de difficultés qui restent vives ; et obstacles dits de « second ordre », subjectifs et endogènes (modèles pédagogiques de référence, épistémologie pratique, représentations…), dont l’influence est mal connue. La thèse met en évidence que le caractère déterminant des obstacles exogènes ne peut certes pas expliquer seul les difficultés d’intégration, mais, en outre, que les obstacles endogènes des professeurs peuvent être nourris par les programmes eux-mêmes. En effet, en proposant une intégration par l’usage exclusivement transverse dont le principe est désormais largement accepté par les enseignants, la commande institutionnelle dénie à ce domaine particulier des apprentissages scolaires la possibilité d’exister à travers un espace didactique propre. L’association de ces éléments contradictoires, compose un nouvel obstacle qu’une partie des maîtres parvient toutefois à contourner en s’affranchissant partiellement des programmes.