Thèse soutenue

Evaluation du potentiel probiotique de lactobacilles buccaux

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Auteur / Autrice : Johan Samot
Direction : Cécile Badet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences, technologie, santé. Microbiologie-Immunologie
Date : Soutenance le 06/12/2012
Etablissement(s) : Bordeaux 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Talence, Gironde ; 1993-....)
Jury : Président / Présidente : Michael Kann
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Lucas, Catherine Beal
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Roques, Danielle Duffaut

Mots clés

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Résumé

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La cavité buccale est un écosystème dynamique et complexe à l'équilibre fragile. A l'occasion de modifications des conditions environnementales ou d'une augmentation de la sensibilité de l'hôte, il y a rupture de cet équilibre. L'altération des conditions locales va permettre la croissance et le développement d'espèces pathogènes jusqu'alors faiblement représentées, ce qui va autoriser la survenue de diverses pathologies infectieuses orales. Devant l'insuffisance des solutions apportées par une prise en charge uniquement mécanique, des moyens supplémentaires doivent être envisagés. La stratégie probiotique ouvre une voie séduisante puisque l'on se propose de remplacer des bactéries pathogènes par des microorganismes ayant des effets bénéfiques sur la santé orale. L'objectif de ce travail vise donc à identifier des souches probiotiques parmi des isolats oraux de lactobacilles. Pour cela, soixante six souches ont été évaluées. Afin de prédire leur persistance orale, trois méthodes différentes d'évaluation de l'adhérence ont été utilisées : une méthode sur tube de verre, la méthode MATS et un modèle de biofilm monoespèce. Des études in vitro ont été conduites pour déterminer si les lactobacilles pouvaient inhiber des pathogènes carieux (Streptococcus mutans et Actinomyces viscosus) et certains pathogènes parodontaux (Fusobacterium nucleatum et Porphyromonas gingivalis) et pour identifier les mécanismes impliqués. Enfin, les capacités fermentaires de certaines souches ont été appréciées, afin d'éviter l'apparition d'effets délétères comme la déminéralisation carieuse. Trois souches seulement ont montré des capacités d'adhérence intéressantes. Selon les critères que nous avions défini pour caractériser une activité comme antibactérienne, aucune souche n'a inhibé P. gingivalis et 9 souches ont été retenues pour leur pouvoir inhibiteur contre les autres pathogènes. Le mode d'action précis de l'inhibition reste encore à préciser. Dans les conditions de cette étude, aucune des souches évaluées pour son activité fermentaire n'a présenté un risque cariogène. Ce travail a permis de mettre en évidence des souches intéressantes soit de part leur adhérence soit de part leur activité inhibitrice. Des études in vitro complémentaires semblent nécessaires (évaluation de la stimulation immunitaire, précision sur les mécanismes impliqués dans les effets observés) avant de poursuivre sur un modèle animal ou des études cliniques chez l'Homme.