En famille dans la rue : trajectoires de jeunes de la rue et carrières zonardes
Auteur / Autrice : | Tristana Pimor |
Direction : | Éric Debarbieux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociétés, Politique, Santé publique. Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 03/12/2012 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....) |
Jury : | Président / Présidente : François Dubet |
Examinateurs / Examinatrices : Luc Robene | |
Rapporteur / Rapporteuse : Anne Barrère, Gilles Monceau |
Mots clés
Résumé
À partir d’une approche ethnographique collaborative entre chercheur et enquêtés, mêlant observation participante, récits de vie, entretiens auprès de jeunes vivant dans un squat et auprès de travailleurs sociaux, de commerçants, de riverains nous avons tenté de saisir ce qui dans les trajectoires des acteurs favorisait l’inscription dans cet univers de la rue qu’est la Zone et dans sa culture, ce qui jouait dans les divers inclinements identitaires zonards. Différents modes d’être « jeune en errance », ou plutôt zonard ont été repérés. En usant des théories de la socialisation, de la déviance, des interactions goffmaniennes et de l’ethnicité, nous avons pu mettre à jour des logiques synchroniques et diachroniques explicatives. L’orientation vers la Zone ne s’effectue pas sans les influences de la famille, de l'institution scolaire, du contexte écologique. Ils provoquent des désajustements auxquels la socialisation juvénile de pairs répondra par la pratique d’activités délinquantes. Le positionnement plus ou moins engagé dans la Zone dépend par ailleurs de certaines spécificités biographiques et de l'investissement dans la carrière zonarde. Des facteurs exogènes comme le traitement sanitaire et social en direction de ces jeunes et les représentations du sens commun qui leurs sont attachées, concourent à un étiquetage social, une discrimination, qui associés aux expériences passées des acteurs favorisent alors la pérennisation de l’identité zonarde et accentuent sa déviance en érigeant des frontières entre zonards et normaux.