Thèse soutenue

Adénocarcinome canalaire pancréatique, mécanisme moléculaire et approche thérapeutique

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Auteur / Autrice : Marie Lafitte
Direction : François Moreau-Gaudry
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences, technologie, santé. Génétique
Date : Soutenance le 18/10/2012
Etablissement(s) : Bordeaux 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Talence, Gironde ; 1993-....)
Jury : Président / Présidente : Sophie Javersat
Rapporteurs / Rapporteuses : Nelson Dusetti, Amor Hajri

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’adénocarcinome canalaire pancréatique est une maladie agressive et dévastatrice qui est caractérisée par une progression rapide et une résistance aux traitements. Le développement de nouveaux vecteurs à fort potentiel de transfert de gène dans les cellules tumorales pourrait être un outil performant et innovant pour améliorer les traitements existants. Nous avons développé un système de ciblage des cellules tumorales pancréatiques via l’antigène de surface Mucine 4 en utilisant des vecteurs lentiviraux spécifiques permettant le transfert efficace du gène cytotoxique de la Thymidine Kinase (hsv-TK) directement dans des modèles de tumeurs. La transduction lentivirale de cellules tumorales pancréatiques a été possible dans des xénogreffes orthotopiques. Le transfert du gène TK suivi d’un traitement au ganciclovir a montré des résultats encourageants in vivo. L’approche thérapeutique présentée ici semble être plus sécurisé, plus spécifique et aussi efficace qu’un lentivirus à large tropisme pour le transfert de gène dans les tumeurs pancréatiques. La mise en évidence de nouvelles cibles moléculaires dont la dérégulation participe au développement et à l’agressivité des tumeurs pancréatiques pourraient être utilisées pour moduler favorablement les traitements thérapeutiques en cours. De plus, ces nouvelles cibles moléculaires pourraient également servir de facteur de détection précoce ou de marqueurs pronostiques de l’adénocarcinome pancréatique. L’implication des isoformes du récepteur FGFR3 dans les mécanismes moléculaires de l’adénocarcinome pancréatique a été évaluée pour la première fois. Un rôle opposé d’oncogène et de gène suppresseur de tumeur a été découvert pour le FGFR3 en fonction du contexte cellulaire. Des voies de signalisation différentes sont empruntées pour induire ces effets opposés dans les cellules tumorales pancréatiques. Cette nouvelle donnée devra être considérée pour des thérapies ciblées impliquant des inhibiteurs de tyrosine kinases qui, s’ils sont utilisés dans un mauvais contexte cellulaire, pourraient être plus dangereux que bénéfiques.