Résistance à la cavitation : des mécanismes physiologiques à la génétique évolutive : de la bulle aux gènes
Auteur / Autrice : | Jean-Baptiste Lamy |
Direction : | Christophe Plomion, Sylvain Delzon, Hervé Cochard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Écologie évolutive, fonctionnelle et des communautés |
Date : | Soutenance le 13/03/2012 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences et Environnements (Talence, Gironde ; 1999-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : BIOdiversité, GEnes et Communautés (Bordeaux) |
Jury : | Président / Présidente : Antoine Kremer |
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Simmonneau, Ophélie Ronce | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Christophe Domec, Santiago C. González Martínez |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Force est de constater que les dépérissements forestiers augmentent. Ces observations vont de pairs avec l’accroissement des événements climatiques extrêmes. Aussi dans ce contexte, il est nécessaire d’identifier denouveaux caractères de resistance à la sécheresse. La résistance à la cavitation est actuellement le meilleurmarqueur de la survie d’une espèce à la sécheresse.Cette thèse avait deux objectifs : (i) comprendre le mécanisme de propagation de la cavitation dans le xylèmechez les gymnospermes. (ii) Quantifier la variation phénotypique in situ de ce caractère chez Pinus pinaster ainsique (iii) quantifier la variation génétique, et sa plasticité phénotypique.La démarché a été la suivante (i) une étude interspécifique de la résistance à la cavitation a été couplé à desmesures micro-anatomiques. (ii) Pour le volet intraspécifique, nous avons phénotypé 6 populations dans deuxtest de populations-descendances, ainsi qu’en population naturelles in situ.La propagation de l’embolie chez les Pinaceae et les ex-Taxodiaceae pourrait être due au passage du germe d’air(rupture capillaire) à travers des nanopores dans le torus. En effet, la pression de rupture d’un ménisque air-sèveest corrélée à l’entrée de l’air dans le xylème (P12). Alors que la variation interspécifique est grande, la résistanceà la cavitation varie faiblement au sein d’une espèce. Ainsi les populations provenant de climat contrasté neprésentent pas ou peu de différence génétique (en test de provenance) ou en populations naturelles in situ. Cecaractère présente une plasticité phénotypique mais faible comparée à celle de la croissance en hauteur parexemple. La comparaison entre la variation génétique entre populations et la variation des marqueurs neutresentre ces mêmes populations montrent que la variation de ce caractère semble réduite par l’architecturegénétique sous-jacente. La resistance à la cavitation est vraisemblablement un trait canalisé.