Autoportrait : objet mythique de la personne moderne
Auteur / Autrice : | Margot Burident |
Direction : | Serge Bismuth |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts plastiques |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Amiens |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
C'est en tant qu'artiste que nous abordons cette recherche centrée sur la notion d'autoportrait, ainsi que sur les frictions et fusions qui ont determiné et constitué son évolution. Depuis l'émergence de son autonomie jusqu'à sa dilution dans les pratiques contemporaines, l'autoportrait s'est incarné dans des mises en formes théoriques et artistiques étroitement liées à la question de la figure humaine, puis de la corporéité, pour ensuite échapper aux définitions classiques du genre. L'hypothèse formulée par le présent travail s'appuie sur le constat d'une multiplication des pratiques contemporaines, consistant pour tout ou partie en des actes délibérés de manifestation d'existence. Ces manifestations sont esthétiquement enracinées et historiquement liées à une tradition de l'autoreprésentation ouvrant sur l'altérité. Cette tradition se voit diluée et disséminée dans un mouvement transversal entre l'intérieur et l'extérieur, l'intime et l'extime, et finalement entre l'artistique et le technologique. L'acte créateur s'y voit facilité par le numérique, et la diffusion de l'image y subit une expansion banalisant son impact. Au travers d'une pratique artistique qui investit aussi bien le champ des arts graphiques, du photographique et du vidéographique, nous abordons des problématiques liées à l'auto-représentation et à la dimension intermédiaire dont les pratiques contemporaines rendent compte. Devenu ''objet mythique usuel'' de la personne moderne dans les pratiques quotidiennes, l'autoportrait se transforme par la récurrence artistique en un motif permettant de confronter le corps au lieu, et à la temporalité issue de la répétition de l'acte de création.