Thèse soutenue

Cimex lectularius ou punaise de lits : nuisances et vecteur d'agents infectieux?

FR
Auteur / Autrice : Pascal Delaunay
Direction : Philippe Brouqui
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pathologie humaine
Date : Soutenance le 10/10/2012
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales émergentes (Marseille)
Jury : Président / Présidente : Dominique Chabasse
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Brouqui, Dominique Chabasse, Eric Caumes, Jean Dupouy-Camet, Gérard Duvallet, Didier Fontenille
Rapporteurs / Rapporteuses : Eric Caumes, Jean Dupouy-Camet

Résumé

FR  |  
EN

Depuis les années 90, on constate une augmentation mondiale des nuisances par punaises de lits (Cimex lectularius). En 2008 en France, peu d'observations et de recherche sont recensés. Cette thèse a eu pour objectif de mettre en place un groupe de recherche multirégional (Nice, Marseille, Toulon, Montpellier, Bobigny, Créteil) via un Projet Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC 09-API-01). Sur le plan entomologique nous avons décrit 81 cas d'infestations, et nous avons récolté sur le terrain 2891 punaises Nous avons mis en place un élevage pérenne en laboratoire de Cimex lectularius nourries sur membrane par sang humain. Des investigations microbiologiques on été mené a partir de 339 punaises collectés précédemment, l'ADN et l'ARN ont été extrait pour évaluer leur portage virologique et bactériologique. En virologie, avec les sondes virales : Flavivirus, Arenavirus, Hantavirus, Phlebovirus aucune positivité a été observée. En bactériologie, 32 punaises ont été positives pour un agent infectieux soit 9.4% des punaises, 29 punaises ont été positives pour Acinetobacter, 3 pour Wolbachia, 3 pour Ehrlichia et 2 pour Coxiella. La sensibilité aux insecticides a été testée lors d'une collecte de 192 appartements de St Ouen (93). Au total 564 punaises ont été recueillies. L'ADN extrait pour 124 spécimens étaient homozygote pour le gène de résistance aux pyréthrinoïdes L925I kdr-gène. Ce taux élevé indique que le phénomène résistance est déjà bien établi. La pertinence de l'utilisation des pyréthrinoïdes pour contrôler les punaises de lit en France doit être discutée.