Auteur / Autrice : | Nadia Bongo |
Direction : | André Not |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue et littérature françaises |
Date : | Soutenance le 23/06/2012 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : André Not, Fridrun Rinner, Christian Petr, Bernard Urbani |
Mots clés
Résumé
Ma thèse porte sur l'altérité dans les œuvres de Milan Kundera et Agota Kristof. Leur style opposé est lié par leur méfiance vis-à-vis du lyrisme et de la mimésis. De plus, les auteurs ont une biographie similaire ayant vécu la guerre, le totalitarisme soviétique et l'exil. Dans cette étude comparative, j'interroge l'altérité et son rôle dans la construction des œuvres. Ma recherche se déploie sur quatre axes : l'écriture, le discours, le corps et la création. Je tisse parfois des liens avec la philosophie, la peinture et le cinéma. La philosophie et la linguistique sont les "voies royales" vers une définition de l'altérité et des notions associées. Elles révèlent leurs implications directes dans l'écriture. La fragmentation mêle différents points de vue, niveaux narratifs et types de récits. Une perpétuelle construction/ déconstruction des éléments de la fiction retranscrit l'altérité. L'altérité fait la part belle à la pluralité des discours. L'opposition entre les différents discours (interne/externe, direct/indirect) au sein du Moi expose ainsi son altérité interne. A contrario, le dialogue exprime sa perte. Tandis que la polyphonie et le dialogisme mêlent et/ou opposent plusieurs voix: du moi, de l'autre, de la société et dans le cas de Kristof, le discours officiel. La troisième partie définie ce que je nomme l'écriture corporelle. Différents discours mènent à différentes acceptions et expériences du corps. Il peut alors être l'autre, l'étranger voire l'ennemi possédant d'ailleurs son propre discours révélateur.