Vivre de l'inculte, vivre dans l'inculte en Basse Provence centrale à la fin du Moyen Âge : Histoire, archéologie et ethnoarchéologie d'un mode de vie itinérant
Auteur / Autrice : | Sylvain Burri |
Direction : | Aline Durand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Archéologie |
Date : | Soutenance le 05/11/2012 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'archéologie médiévale et moderne en Méditerranée (2012-.... ; Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Loup Abbé |
Examinateurs / Examinatrices : Aline Durand, Jean-Loup Abbé, Mathieu Arnoux, Anne Nissen Jaubert, Patrice Beck, Gian Pietro Brogiolo, Alain Gallay, Christine Rendu | |
Rapporteur / Rapporteuse : Mathieu Arnoux, Anne Nissen Jaubert |
Résumé
Les artisans-paysans forestiers et les pasteurs constituent toute une frange de la population des campagnes médiévales qui se caractérise et se différencie de ses contemporains par son mode de vie itinérant et son implantation temporaire dans l'inculte. Marginalisée dans l'imaginaire collectif médiéval, elle est oubliée par l'historiographie, à cause de la dispersion et la fugacité des traces qu'elle laisse dans la documentation écrite et archéologique. Ce mode de vie itinérant découle de la pratique d'une activité fondée sur l'exploitation de ressources végétales ou animales, le plus souvent saisonnières, dont la répartition spatiale est, par définition, hors de l'espace cultivé, en marge des terroirs villageois. La mobilité des usagers de l'inculte revêt différentes formes et engendre par conséquent l'adoption de différentes stratégies résidentielles en fonction des activités : du simple mouvement pendulaire résidence-lieu de production jusqu'à l'implantation temporaire sur le lieu de production, au plus proche des ressources pour la durée de la saison d'exploitation. La construction d'habitat temporaire est le fruit de la conjugaison de contraintes techniques (chaîne opératoire technique, temps opératoire, surveillance des processus...), écologiques, temporelles, spatiales, et enfin réglementaires.